Reste avec moi, le plus récent long métrage de Robert Ménard, prend l'affiche dans les salles québécoises cette semaine après sa présentation en première au Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue samedi dernier. Gérard Poirier, Danielle Proulx, Louis Morissette, Maxim Roy, Julie Perreault et Alexandra Sicard font partie de la distribution du film, qui a été scénarisé par Claire Wojas.
Le film raconte les histoires de quatre générations des membres d'une même famille qui vivent en parallèle leur petit drame personnel. C'est dans l'adversité que cette famille qui ne se parlait plus resserrera les liens brisés.
La performance des acteurs est essentielle à un film comme celui-là. Comment bien choisir? « Le casting c'est une question d'instinct, d'énergie et d'avoir envie de travailler avec quelqu'un. Gérard Poirier, je le voulais, je voulais travailler avec lui, c'est un grand acteur, il est très vivant. Julie Perreault, c'est une actrice que j'adore, c'est une fille qui me transporte. J'ai engagé une petite fille de 5 ans et demi pour jouer une petite fille de 5 ans et demi, parce que l'enfance, l'innocence, ça ne se joue pas. On a eu beaucoup de plaisir dans le travail. »
« Je voulais travailler avec Danielle Proulx, parce que ça fait trois films que je fais avec elle. C'est un rôle tellement difficile, où elle a été obligée de descendre très profondément pour puiser à l'intérieur d'elle cette vérité-là. C'est généreux les acteurs, ça n'as pas de sens! »
Il faut quand même leur faire attention... « Moi sur un plateau, moi, je suis papa, maman, grand-papa, pépère, mémère... Avant le tournage, on se rencontre, on parle du personnage, et après je fais des rencontres. Je ne fais pas de répétitions, seulement des lectures, pour jaser de toutes sortes d'affaires, et là se greffent les autres acteurs. Sur le plateau, tu n'as pas le temps de chercher, de trouver. Il y a trop de monde, c'est compliqué, alors il faut être préparé. »
Avez-vous eu les moyens de vos ambitions? « On a eu trente jours de tournage. C'est tourné en longue focale, pour ne pas voir trop de décors, je voulais créer une bulle autour des comédiens et des personnages, pour saisir leur intensité. Mon action moi, c'est l'émotion, et c'est l'acteur qui est le moteur de cette émotion. C'est ça qui m'intéresse : les regards, les présences. »