L'acteur français Romain Duris était de passage à l'Ex-Centris hier soir afin de présenter au public montréalais la comédie romantique L'arnacoeur. Il était accompagné du réalisateur du film, Pascal Chaumeil. Le film a pris l'affiche en mars dernier en France et a récolté plus de 3,7 millions d'entrées.
Pour le réalisateur, cette comédie romantique n'est pas qu'un film français. « On n'a pas cherché à faire un film spécifiquement français, il se trouve qu'on est Français, donc il y a sûrement des choses françaises. C'est une comédie romantique à volonté populaire, la petite différence c'est que les choses sont un tout petit peu plus subtiles que certaines comédies américaines. »
« Ce qui m'intéressait dans le film, c'est que ces deux êtres tombent amoureux l'un de l'autre un peu sans le savoir. Ça vient un peu à leur insu. » C'est Romain Duris et Vanessa Paradis qui incarnent les personnages principaux. « C'est une comédie, mais ils tenaient beaucoup à ce qu'il y ait de l'émotion dans le film. Il s'intéressait à l'aspect sentimental du film. »
Ont-ils des qualités communes? « Ils sont des qualités humaines. Ce sont des gens simples, qui ne s'imaginent pas qu'ils sont « arrivés », qui doutent encore d'eux-mêmes, qui travaillent et qui ont cette humilité. »
Ce personnage, Alex, doit se transformer pour séduire, il doit être aventureux et même danser. Un défi, même pour Romain Duris. « Quand j'ai lu le scénario, je me suis demandé pourquoi on m'appelait moi, pour faire ça. J'ai eu beaucoup de mal à me voir dedans. Le travail a été de rendre ça, naturel, qu'on ne sente pas le travail. Je me suis approprié le rôle, mais au départ, je ne savais pas comment le jouer. Je ne savais pas pourquoi on me voulait moi. »
Croyez-vous que les références françaises et québécoises sont suffisamment semblables pour qu'on perçoive le film de la même manière? « Je ne sais pas du tout comment, ici, et dans l'Amérique plus au Sud, vous allez percevoir la scène de Dirty Dancing, par exemple. Nous, en France, ça nous fait penser à un cinéma des années 80 très particulier, assez unique, mais qu'on aime. C'est une époque avec une manière de filmer, des acteurs, il y a un côté kitcsh, qu'on aime. Je ne sais pas si la référence est la même. »
Pour le réalisateur, tourner une comédie ne veut pas nécessairement dire qu'on va s'amuser. « C'est beaucoup de boulot, pour que ça soit drôle. Le rythme, le timing, il faut travailler... Mais moi, si ça ne me fait pas rire sur le plateau, je me dis que c'est pas drôle. Je suis comme un spectateur. » Pour Duris, le tout s'est fait naturellement. « Ce qu'a réussi Pascal Chaumeil, c'est de réunir des gens et que ça ait collé, et qu'il y ait une bonne humeur. On se sentait tous libre, on était tous d'accord pour faire le même film, et parfois il n'y a plus qu'à poser la caméra. »
L'arnacoeur prendra l'affiche partout au Québec le 10 septembre prochain.