On entre déjà dans le dernier droit de cette 41e édition du FNC, qui prendra fin dimanche. Aujourd'hui, on a pu voir Post Tenebras Lux, de Carlos Reygadas, un film qui a remporté en mai le prix de la mise en scène à Cannes - une décision du jury qui a d'ailleurs laissé bien de gens pantois. On peut comprendre pourquoi; l'audace du film se situe bien davantage au niveau du scénario et de sa construction qu'au niveau de la réalisation. Le récit - imprévisible - est particulièrement exigeant, flirtant le plus souvent avec la métaphore, jusqu'à un rappel à la réalité foudroyant. La réalisation à proprement parler s'avère souvent lourde et ampoulée, entre autres avec une distorsion du contour de l'image qui apparaît bien peu signifiante en bout de course; parfois elle y est, parfois non, sans que cela ne semble ancré dans le récit. Il reste beaucoup à réfléchir autour de ce film cependant.
Même chose pour Dans la maison, de François Ozon, un film qui laisse une première impression bien décevante. L'introduction fascinante et les acteurs talentueux convainquent en premier lieu; puis, le récit s'essouffle et s'étire inutilement, confondant aussi inutilement sa trame jusqu'à une finalement décevante. Pourtant, le réalisateur semble être parfaitement au courant puisqu'il le décrit lui-même à l'intérieur de son film : il faut que la fin soit imprévisible mais qu'elle soit la seule option possible depuis le début. Ici, ce n'est pas le cas (du tout), et c'est un peu trahir son propre concept que de terminer le film dans une telle confusion, couplée d'une effusion banale de sentiments mollassons. Décevant.
À demain!