Brian Klugman et Lee Sternthal, qui nous ont donné récemment les textes du film TRON: Legacy, étaient de passage à Montréal la semaine dernière afin de présenter leur film The Words dans le cadre du Festival des Films du Monde. Le film, qui raconte les histoires entrecroisées d'un auteur à succès qui passe la soirée avec une admiratrice, d'un auteur qui s'est approprié le récit d'un autre et de l'histoire d'amour passionnée entre un jeune Américain et une Française dans le Paris d'après-guerre.
Bradley Cooper, Jeremy Irons, Dennis Quaid, Olivia Wilde, Ben Barnes, Nora Arnezeder et Zoe Saldana composent la distribution.
Pour Brian Klugman et Lee Sternthal, il s'agit d'un retour à Montréal puisque le film y a été tourné l'an dernier.
Comme l'histoire du film se déroule à Paris et à New York, Montréal était certainement le meilleur choix pour tourner le film. « C'était le seul choix. Des scènes se déroulant à Paris, à New York, des scènes d'époque aussi, et les crédits d'impôt », débute Klugman.
« Tout le monde disait que nous allions avoir un merveilleux tournage, mais après avoir travaillé ici, avec les techniciens d'ici, je peux vous dire qu'en ce qui me concerne, la réputation de Montréal est exceptionnelle. » Son collègue poursuit : « Nous sommes contents de venir à Montréal pour présenter le film parce que nous l'avons tourné en 25 jours, avec un budget de 6 millions $, et que ç'aurait été impossible de le faire ailleurs. »
Malgré le budget limité, vous avez de nombreux acteurs expérimentés pour ce film.
« Il y a quatre ans, quand nous avons décidé de réaliser le film nous-mêmes, nous avons attaché Bradley au projet, puis Jeremy Irons est arrivé à cause d'un projet qu'il avait fait avec une de nos productrices, Margin Call, et elle lui avait remis le scénario. Soudainement, avec ces deux-là à bord, le projet devient très intéressant pour les autres acteurs. »
« Bradley Cooper, qui est un bon ami, est à bord du projet depuis le début, dit Brian Klugman. Quand votre vedette principale dégage une si belle énergie, cela se transmet aux autres. Non seulement nos acteurs sont de merveilleux acteurs, ce sont aussi de merveilleuses personnes. Ils étaient là pour les bonnes raisons, vraiment dédiés au projet. Ils ne viennent pas parce qu'ils sont payés - ils ne sont pratiquement pas payés - ils viennent parce qu'ils y croient. »
Des contraintes serrées de ce type forcent-elles une préparation supplémentaire ou une faculté d'adaptation sur le plateau? « Les deux! C'est intéressant d'être réalisateur et scénariste, parce qu'on peut adapter le film directement. Parfois, il y a un moment très important du scénario qu'il faut absolument faire, mais on n'a pas le temps, alors il faut récrire pour respecter le budget et les lieux mais pour retrouver la même émotion. »
« Pendant la pré-production, on planifie chaque aspect du tournage afin que tout soit prêt. Donc, lorsque quelque chose déraille, à cause du mauvais temps par exemple, une location n'est plus disponible, il faut réécrire sur le champ et c'est à cause de cette préparation qu'on peut s'adapter. »
En tant que réalisateurs et scénaristes, tenez-vous à ce que vos dialogues soient respectés. « Non. Comme scénaristes, nous comprenons que ce qui est parfois écrit sur la page sonne bien sur la page, mais peut paraître trop écrit lorsque dit par quelqu'un. Et nos acteurs sont des gens intelligents, alors quand ils suggèrent des idées, on apprécie le travail qu'ils font. Et quand Jeremy Irons suggère une modification... »
The Words prend l'affiche ce vendredi.