Terre promise

Mais c'est grâce aux acteurs, en particulier Matt Damon dans un rôle en demi-teintes inédit dans sa palette, et la convaincante Frances McDormand, que le film touche la corde sensible du spectateur, compensant par la simplicité et l'intelligence sa candeur parfois naïve.

Le réalisateur fera de nouveau preuve ici d'un grand méthodisme, jumelant les images aussi sobres que travaillées du directeur photo Linus Sandgren à un univers obéissant à des valeurs essentielles et une musique folk nous rappelant à l'occasion ce que Van Sant avait su tirer jadis des compositions du défunt Elliott Smith.

Promised Land est donc un film réalisé avec suffisamment de métier pour se laisser voir sans déplaisir. C'est également un film qui s'oublie assez vite en plus d'être indigne du talent de Gus Van Sant... mais lui aussi doit payer ses notes de gaz!

Mais si le film arrive à susciter l'intérêt du spectateur, c'est surtout par le jeu des comédiens, tous d'une force de conviction parfois même émouvante, notamment Matt Damon, Frances McDormand et un Hal Holbrook digne et inspiré.

In the end, Promised Land achieves its aim of entertaining and informing - without ever getting preachy or dogmatic. It's the kind of movie that you won't only just enjoy - but you'll learn something along the way.

A sympathetic but dramatically choppy look at a small town beset by an environmental choice.

Known as the anti-fracking movie by people who aren't paying attention, Promised Land is actually a potent and powerful look at how the stressed economy is stressing farm communities across America.

This isn't to say there aren't pitfalls to match the successes - for one, it sure does move at its own meandering speed - but it is to say that Promised Land is gentle and affirming in spite of its imperfections.

Promised Land est malgré tout porté par la finesse, l'humour et le sens du détail de Gus Van Sant. Par son ton doux-amer, et son écho à l'actualité économique, le film fait penser à Up In the Air de Jason Reitman. Au-delà du pamphlet écologiste qu'il sert avec un peu trop d'insistance, il brosse un portrait saisissant de l'Amérique rurale en temps de crise.

Car Terre promise, malgré son sujet, n'est pas un film aride ni statique. L'humour est fin et pince-sans-rire, notamment dans les savoureux dialogues entre Steve et Sue (la dynamique entre Damon et McDormand est fabuleuse), coincés bien malgré eux dans ce bled perdu.