Mud : Sur les rives du Mississippi

Dans la peau d'un Crusoë moderne à l'équilibre psychologique précaire, Matthew McConaughey surprend agréablement par la profondeur de son jeu.

Ce n'est pas une grande histoire. C'est une histoire à l'échelle d'une petite communauté, de gens ordinaires. Qui, après quelque 90 minutes de langueur et de lenteur, mène à un déraillement soudain où le suspense est très bien mené. Dommage toutefois qu'il débouche sur une fin trop hollywoodienne.

Malgré certaines longueurs, Mud : Sur les rives du Mississippi est une habile réflexion sur la place de l'homme dans son environnement ainsi que sur les valeurs qui guident nos gestes. Et le tout est agrémenté d'un joli message d'espoir et de foi en la vie qui n'est pas pour déplaire.

Jeff Nichols dirige de remarquables performances et construit d'illustres images, mais son plus grand talent, au vu de ses trois films, consiste à présenter des personnages qui appartiennent pleinement à leurs environnements, et non pas imposés  par ceux-ci.

Avec ce récit initiatique, Jeff Nichols suit le parcours d'un adolescent qui va franchir un cap vers l'âge adulte en découvrant le mensonge, la cruauté de la vie et des relations sentimentales. Malheureusement, malgré les qualités évoquées, il ne parvient pas à insuffler à son film une part de mystère, d'aventure, de danger... c'est à dire une part d'enfance.

Dans plusieurs des rôles secondaires, des acteurs importants dont Michael Shannon complice des deux autres films de Nichols apportent un efficace soutien.

Ultimately, I'm torn on Mud. Its story was engaging, and the internal struggle of Ellis was cleverly paired with an external struggle to save a man who he feels champions his romantic ideals. However the execution carries a heavy, cynical tone that subverts Ellis's perspective and makes the film's finale seem dubious.

Solid, traditional indie fare could be embraced by heartland audiences with proper handling.

McConaughey, on a career roll, is magnificent. His deeply felt scenes with the standout Sheridan hit you like a shot in the heart. In the hands of Nichols, Mud emerges as a thing of bruised beauty. There's magic in it.