Les olympiades

Paris, à partir d'une terrasse, lorsque deux êtres sont là regardant l'horizon où la Eifel assume sa majesté, ou se regardant pour raconter l'amour, les relations, les rapports hommes-femmes, n'est plus une ville extraordinaire, mais le « conteur » d'un espace particulier qui défie les autres grandes villes du monde. Et d'où jaillit un humanisme difficile à expliquer.

Les affaires du coeur ne sont pas simples dans Les Olympiades, très beau film de Jacques Audiard explorant des amours millénariaux. Mais elles ne sont pas lourdes pour autant, bien au contraire.

À sa manière, ce sont bien les codes de la comédie romantique qu'il reprend ici, d'une manière aussi touchante qu'inhabituelle. Par ces personnages, par son décalage permanent, par son faux désespoir qui conduit finalement au bonheur, Les Olympiades nous surprend, nous enchante, nous marque profondément.

Rythmé par les intermèdes musicaux de Rone, ce portrait bénéficie aussi grandement de la qualité de ses jeunes interprètes. Le talent de Noémie Merlant était évidemment déjà reconnu, grâce notamment à Portrait de la jeune fille en feu, mais Lucie Zhang, Makita Samba et Jenny Beth sont de véritables révélations.

[...] force est de constater qu'il s'agit d'un opus mineur dans la filmographie du réalisateur d'Un prophère et de Dheepan.