Héréditaire

S'il est trop tôt pour crier au sommet du 7e art, Hereditary est un film exceptionnellement terrorisant qui annonce Ari Aster comme un talent bien formé.

Ce croisement entre le très surestimé The Babadook et The Exorcist est somme toute efficace, mais on est loin du chef-d'?uvre annoncé.

Pour distiller l'angoisse que génèrent le deuil et la maladie mentale, Ari Aster filme des pièces vides et menaçantes, multiplie les lents travellings et s'appuie sur une bande-son stressante. Des procédés qui ne sont pas sans rappeler le cinéma de John Carpenter.

Pour tout dire, on n'avait pas vécu un tel cauchemar depuis Le locataire de Polanski, dont l'oeuvre est l'une des nombreuses influences manifestes d'Ari Aster. Retenez ce nom, car il se pourrait bien que l'élève dépasse rapidement le maître. Hereditary est un tour de force dont on ne revient tout simplement pas.

Avec ce premier long métrage, Ari Aster se signale par la composition originale de ses plans - qui reproduisent par un effet gigogne la perspective des chambres miniatures créées par la protagoniste -, et sa manière souvent surprenante de mener son récit.

It's been a while since I looked over my shoulder during a movie, to make sure something sinister wasn't lurking beyond my sightline, but this film made me do it. 

(...) Hereditary raises the bar on emotional agony. 

Story of a family suffering from grief - and something vaguely supernatural - is an instant scary-movie classic.

Suffice to say, when the scares kick-in, this is a scary, top-shelf horror outing that makes the slow build-up pay off in a big way.