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Critique Zoolander
On connaissait Ben Stiller le comédien, habitué à nous faire rire avec des rôles bien choisis mais on connaissait moins Ben Stiller en tant que réalisateur, il donne ici vie au personnage qu’il a créé il y a déjà plusieurs années pour le compte de la télévision, sorte de Bruno en moins Trache, un personnage de top model complètement caricaturé allant des habits à l’attitude à avoir dans tous les grands rendez-vous de la mode. Certes le film comporte quelques situations bien amenées provoquant quelques sourires par ci delà mais n’apportera aucuns grands moments de fous rires, assez décevant de la part de Ben Stiller qui est beaucoup plus connu pour ces talents de comiques. Ici sa réalisation est assez linéaire, on préfèrera Disjoncté ou encore Reality Bites mais là où le film devient une pure esquisse vient de son jeu, alors qu’il se donne la part belle des meilleures scènes Ben Stiller montre qu’il est un grand acteur comique offrant de bons moments, peut être que Ben Stiller a préféré mettre l’accent sur une absurdité qu’il ne saurait apprécié sorte de satire de la mode à la même façon que Dumb et Dumber mais l’ensemble reste trop niais et trop bas pour rendre cette comédie agréable, on pourra tout de même retenir la scène du défi défilé arbitré par David Bowie imself. Après tout Zoolander n’est peut-être qu’une grand récréation pour deux têtes d’affiches qui durant plus d’une heure feront les idiots en misant aussi sur l’exubérance de l’environnement dans lequel ils se trouvent, rien de bien alléchant en soi a classé dans la catégorie loufoque et incompris par la plupart d’entre nous. (Il arrive de temps en temps de trouvé des films comme cela qui au final sera considéré par l’acteur qui est souvent à la base du projet, comme son meilleur film). L’intrigue qu’en à elle reste très sommaire, il arrive que l’on s’ennuie par moment et ce même malgré la présence de nombreux caméos, un comble pour un film avec Ben Stiller. C’est d’autant plus dommage que le film reste assez court alors que s’il avait été rajouté de quelques minutes, il aurait pu tenir sur la distance avec bien entendu un scénario mieux construit, même l’histoire secondaire reste très superflu alors que celle-ci est supposée à suspense, elle est ici expédiée assez maladroitement et méchamment avec des gags sans vraiment grand intérêt et bien mal intégrés au film. Stiller se sert après visionnage du film du monde de la mode comme simple univers à inspiration, dans un sens on reste assez rassuré sentant le film à double étiquette arrivée, ce film bien que n’allant pas dans les sommets de la comédie procure tout de même de bons moments avec des acteurs qui ont de véritables potentiels et dont on est curieux de savoir si un deux est en préparation, afin de savoir quelles autres bouffonneries Stiller and co. Vont nous présenter. Le réalisateur/acteur/scénariste montre aussi que bien que les gags, dialogues et autres jeux de mots marchaient en sketchs ne signifie pas obligatoirement que cela fonctionne pour un long métrage. L’intrigue du complot politique est assez poussif et mal venu, le fait aussi de faire jouer impérativement des membres de sa famille n’était peut-être pas la meilleure des idées (les scènes avec le vrai père de Stiller en tant que manager ne sont pas du grand art, l’histoire d’amour avec la vraie madame Stiller se trouve aussi comme le passage obligé de ce type de film). Ainsi entre ce film et Bruno qui assume entièrement son côté Trache et provoquant arrivait par le biais de l’humour à faire passer un message. Monsieur Stiller un conseil, pour le deux, regarder le film de Sacha Baron Cohen. A en croire l’histoire plus récente du film Fatal on se demande si Youn ne s’en est pas inspiré, Ben Stiller nage dans son humour potache qui aura le plaisir d’élever le débat entre fans inconditionnels d’humour pipi/caca et spectateurs préférant de la vraie comédie, à voir les critiques le pari est donc gagné, quoi qu’il en soit le film vaut le coup d’œil avec des répliques sensationnelles à foison au point qu’il en oublie la construction de l’histoire, toute adaptation de sketch au cinéma subisse le même sort, avec un sens du rythme incertains et des transitions assez maigres, mais le grand comique a bien compris la chose: l’outrance mène aux bonnes parodies, faut croire que Zoolander en est une.