Les bonnes comédies à Hollywood sont plutôt rares. The Hangover était une agréable surprise le printemps dernier, mais omis cette dernière, les films qui provoquent un fou rire généralisé dans une salle de cinéma sont peu nombreux. Zombieland, de Ruben Fleischer, fait partie de ces bijoux de l'humour américain qui, entre la bassesse et l'esprit, épatent leur public par des réparties tranchantes et quelques scènes délicieusement inconvenantes.
Dans un monde infesté de zombies, Columbus a appris à survivre en respectant certaines règles de base qu'il a lui-même instaurées. Un jour, il rencontre Tallahassee, un étrange personnage qui a survécu aux morts-vivants en utilisant des techniques particulièrement violentes. Les deux hommes, qui décident de faire un bout de chemin ensemble, croisent sur leur route deux soeurs, Wichita et Little Rock, ayant résisté à l'épidémie en ne faisant confiance à personne. Les quatre comparses traverseront le pays pour se rendre à Pacific Playland, un parc d'attractions où, semble-t-il, il n'y a pas encore de zombies.
Le rythme est une qualité importante de ce long métrage, inspiré de la comédie britannique Shaun et les zombies (mais en mieux). Les répliques, toujours bien calibrées, font avancer l'action, qui n'est en fait qu'un prétexte à quelques sarcasmes et exquises dérisions. Bien qu'il ne renferme aucune qualité scénaristique particulière, le film arrive à déconcerter son public, bien perplexe d'être amusé par des zombies dévorant avec appétit des humains sanguinolents. Dérouter, embarrasser, troubler les spectateurs est une conséquence enviable pour une comédie; plusieurs ne cherchent qu'à séduire les cinéphiles alors que la réussite se trouve plutôt dans l'offense.
Les acteurs principaux portent adroitement sur leurs épaules toute l'invraisemblance du récit. Interprétant tous des personnages caricaturaux (l'absurde, le jeune héros, la fille sexy et la fillette débrouillarde), Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone et Abigail Breslin leurs apportent tout de même une personnalité bien spécifique et les font évoluer habilement jusqu'au point culminant du récit.
Plusieurs références à d'autres films, à certaines séries télé ou à la littérature populaire apportent au long métrage des balises connues et sécurisantes pour ce spectateur désorienté au coeur de cet univers déjanté. Impossible de ne pas sourire lorsque la petite Little Rock essaie d'expliquer à Tallahassee qui est Hannah Montana ou quand Tallahassee donne des conseils sentimentaux à Columbus tirés du livre « Laisse tomber, il te mérite pas ».
Zombieland n'a pas la prétention d'être brillant ou novateur, son intention assumée est de faire rire son auditoire, tout simplement, sans artifices technologiques ni romances factices. Cette comédie déconcertante a la force de captiver les inconditionnels du genre et de convaincre les plus suspicieux. Pour un divertissement merveilleusement inapproprié, il n'y a que quelques dollars à débourser.
Les bonnes comédies à Hollywood sont plutôt rares. The Hangover était une agréable surprise le printemps dernier, mais omis cette dernière, les films qui provoquent un fou rire généralisé dans une salle de cinéma sont peu nombreux. Zombieland de Ruben Fleischer fait partie de ces bijoux de l'humour américain qui, entre la bassesse et l'esprit, épatent leur public par des réparties tranchante et quelques scènes délicieusement inconvenantes.