******* Le film Wonder Woman 1984 sera offert en salles ainsi qu'en vidéo sur demande au coût de 29,99 $ dès le 25 décembre. ******
En 2017, Wonder Woman nous avait réconciliés avec l'univers de DC Comics qui, jusque là, ne nous avait pas proposé des films aussi efficaces que Marvel. D'ailleurs, à ce jour, le long métrage de Patty Jenkins reste le meilleur de la franchise, et de loin. Sa suite, Wonder Woman 1984, s'avère tout aussi divertissante. Si l'action du premier opus prenait place en plein coeur de la Première Guerre mondiale, celui-ci se déroule dans les années 80. On retrouve donc une version plus contemporaine de la superhéroïne.
Diana travaille désormais au musée national d'histoire naturelle des États-Unis à Washington. Dans le cadre de son travail, elle met la main sur un artéfact lui permettant de faire un souhait. Ignorant les réels pouvoirs de la pierre, elle souhaite ramener Steve Trevor à la vie. Quand son voeu se réalise, elle prend conscience des dangers de l'objet s'il tombait entre de mauvaises mains. Elle tentera de le récupérer avant qu'il soit trop tard, mais à son grand désarroi, Maxwell Lord, un magnat du pétrole, l'aura déjà en sa possession.
Le principal vilain du film, joué par Pedro Pascal, manque un peu de panache. On est d'abord intrigué par cet entrepreneur déchu prêt à tout pour conquérir le marché du pétrole, mais il perd de son panache sur le long terme. Heureusement qu'il y a Barbara Minerva (Kristen Wiig), une nerd qui souhaite devenir comme Diana, qui voit son rêve se réaliser grâce à la pierre et est rapidement enivrée par les pouvoirs de Wonder Woman. Chris Pine joue, quant à lui, son rôle du comic relief à la perfection. Son Steve Trevor, complètement fasciné par la culture des années 80, apporte une légèreté à la trame qu'on apprécie grandement.
Visuellement, Wonder Woman 1984 est un ravissement. Jenkins a fait une reconstitution historique dynamique et ludique. Les décors, les costumes, les accessoires; rien n'a été laissé au hasard. Les effets spéciaux se révèlent, pour la plupart, spectaculaires, tout comme les scènes de combats, impétueuses. L'esthétique de la réalisatrice et sa manière de traiter son sujet nous rappellent les Spider-Man de Sam Raimi, ce qui est loin d'être un défaut.
Les valeurs féministes n'ont pas été abandonnées, même si elles sont moins soulignées à gros traits dans ce chapitre que dans le précédent. Le film explore l'adage : « be careful what you wish for ». Il s'agit d'une avenue intéressante qui peut amener le public à réfléchir plus sérieusement à ce que l'humain est prêt à sacrifier pour exaucer ses rêves. Wonder Woman 1984 souffre, par contre, de sa durée excessive. Le film d'aventures fantastiques présente plusieurs scènes totalement inutiles à la progression de l'histoire. On aurait certainement pu épurer un peu pour rendre le tout plus fluide.
Néanmoins, le nouveau Wonder Woman s'avère un divertissement drôle, perspicace, coloré et fougueux qui fait du bien à l'âme. N'est-ce pas suffisant?