Netflix et le vénérable studio britannique Aardman nous proposent un tout nouvel épisode des aventures de Wallace & Gromit, par l'entremise duquel les cinéastes Nick Park et Merlin Crossingham abordent la question délicate - et on ne peut plus d'actualité - de l'intelligence artificielle.
En particulier de la façon dont la technologie a tendance à nous rendre paresseux, dépendants et moins dégourdis, en plus de nous éloigner les uns des autres.
Surtout, Wallace & Gromit : La palme de la vengeance ose traiter son sujet de la manière la plus directe et sensée qui soit : avec des nains de jardin robotisés.
Parallèlement, le criminel notoire au mutisme terriblement menaçant Feathers McGraw, qui croupit au fin fond de son enclos au zoo depuis des années, décide de s'inspirer du spécial Halloween des Simpsons dans lequel la poupée Krusty de Bart se révélait particulièrement diabolique lorsque mise en mode... diabolique.
Quand le gnome à tout faire Norbot confectionné par Wallace subit le même sort, l'intégrité de l'inventeur émérite en prend de plus en plus pour son rhume.
Par la suite, La palme de la vengeance nous sert sur un plateau d'argent tout ce que nous pouvons espérer d'un long métrage de Wallace et Gromit, de l'animation image par image de qualité supérieure aux couches d'humour parfaitement superposés, en passant par l'équilibre indispensable entre la candeur de l'amateur de fromage et la clairvoyance de son fidèle ami canin.
Le tout à l'intérieur de 79 minutes compactes et bien remplies, mélangeant avec toujours autant de doigté comédie britannique, récit d'enquête et science-fiction.
L'ensemble culmine d'autant plus vers une séquence de poursuite hallucinante au cours de laquelle Park, Crossingham et leur équipe technique sortent l'artillerie lourde pour nous en mettre plein la vue.
Les fans de la première heure seront ravis, et les nouveaux venus tout aussi conquis.