Vérité

Présenté comme le classique combat de David contre Goliath, le récit véhicule un idéalisme presque naïf, qui se révèle néanmoins sincère et touchant. 

Si le contenu est important, la manière, elle, n'est pas aboutie. Probablement parce que le réalisateur n'avait pas ce qu'il fallait pour élever, donner du «oumph» et une vision au travail d'un scénariste d'expérience. Le paradoxe: ils sont la même personne.

Malheureusement, il manque à ce Truth la violence verbale d'un Aaron Sorkin pour venir appuyer ce qui se passe à l'écran. Et malgré des prestations irréprochables des deux acteurs principaux, je suis restée sur ma faim.

Hormis ces considérations scénaristiques, Truth bénéficie d'une des forces majeures du cinéma hollywoodien : les acteurs. Mais, même là, ça coince. 

Dennis Quaid, Topher Grace, Elisabeth Moss ainsi que Robert Redford interprètent des personnages peu définis et donnent l'impression d'êtres au final de simples éléments fonctionnels.