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Critique Une petite zone de turbulences
Une petite zone de turbulence bien que mis en scène par un réalisateur dont le public ne connait pas très bien ces qualités vu que son précédent métrage est un thriller, mais dès les premières minutes de cette nouvelle comédie, on voit clairement plané le style de Michel Blanc dans les parages, le comédien/scénariste connait l’histoire et son personnage sur le bout des doigts, sachant exactement ce qu’il veut faire… ainsi le spectateur assiste à un déluge de petites scènes devenant très vite un festival d’enchainements dont on a l’impression que tous les malheurs s’abat sur lui. Le personnage de Michel Blanc fait penser à celui dans Le Cactus en plus abattu et dont l’humour est complètement différent (sa femme le trompe, son fils est homosexuel et sa fille se marie avec un homme dont elle n’arrive pas à dire je t’aime) en plus de toutes ces malheurs, Michel Blanc se retrouve plongé dans une névrose qui devient très embarrassante pour lui, au point d’en venir à l’automutilation dans une excellente séquence devenant la meilleure scène du film. Le couple qu’il forme avec Miou-Miou quelques années après l’excellent film Tenue de soirée semble couler de source tellement ils sont en harmonie, de même que Gilles Lellouche et Mélanie Doutey (en couple aussi à la ville) dont chaque personnage apporte son lot de scènes bien rigolotes, chacun arrive à s’imposer face aux autres, Gilles Lellouche est vraiment excellent dans le rôle de se beauf bac moins 6 détesté des autres qui arrive à relever une humanité touchante. Bien que l’histoire soit tiré d’un roman de Mark Haddon, le réalisateur Alfred Lot et Michel Blanc arrivent à imposer leur regard et leur style assez intéressant et dont on apprécie les contours pour rendre cette histoire assez banale, riche en péripéties mais aussi avec des personnages hauts en couleurs, on est ici dans une histoire qui deviendra riche en rebondissements et dont les convenances seront vites effacés rappelle étrangement le dernier film de Michel Blanc en tant que réalisateur: Embrassez qui vous voudrez. Il est vrai que bien que les personnages soient bien drôles, ces derniers sont assez convenus les uns des autres, reprenant l’ensemble des clichés dont on a l’impression de revoir des personnages d’une série télé à La famille formidable. Mais la force d’Une petite zone de turbulence est de grandir tout au long du film, devenant progressivement plus important (il est vrai que la bande annonce ne présageait tout de même pas grand-chose de bon), ainsi le film sort des sentiers des comédies de boulevard insignifiante, tout ici est en perpétuel changement, les acteurs s’en donnent à cœur joie dans des rebondissements dont on ne pouvait douter, tout ce qui uni ces personnages est en perpétuel changement, on ne s’ennuie pas une seconde face, Michel Blanc bien que son personnage Jean-Pierre semble être ce qu’aurait pu devenir Jean-Claude Dusse avec l’âge, le co-scénariste/comédien se donne ici une belle part du gâteau, il est ici irrésistible… on n’est pas prêt d’oublier ce personnage. Ainsi Une petite zone de turbulence permet de s’imposer grâce aux acteurs mais aussi à la folie qui s’en échappe, les auteurs proposent au détour de certaines séquences des moments qui a pour conséquence de nous surprendre, le film à l’image de son titre ne créera pas la surprise et ne marquera aucune secousse dans la comédie française tant l’ambiance et l’ensemble du film rappelle des comédies sorties dernièrement, sans pour autant venir à se rajouter dans la longues liste des comédies françaises déjà vite oubliées. Comme quoi certains producteurs devraient mieux regarder avant de savoir si ce type de scénario serait mieux à la télé réunissant ainsi plus de curieux, Michel Blanc prouve que c’est un bon comédien mais il devrait peut être changé de type de personnage cela pourrait lui porter préjudice à la longue pour certains, mais on aime retrouver le gout des répliques qui claquent, le ton doux-amer dont il en a fait sa marque de fabrique. Bref bien que Une petite zone de turbulence comporte quelques ombres au tableau, le film est riche pas ses différentes séquences de comiques de situation, par les morales que ce film essaye de passer: le narcissisme, la peur de s’engager, le conformisme bourgeois.