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Détour inutile.
Parfois, ou devrait-on dire souvent, les suites de films à succès s’avèrent inutiles, décevantes voire franchement ratées. Et encore plus pour les comédies. Ce n’est peut-être pas entièrement le cas ici, mais ce « Un tour chez ma fille » ternit quelque peu le bon souvenir que l’on a pu avoir avec « Retour chez ma mère », petite comédie française sans prétention mais hautement sympathique qui déridait les zygomatiques avec simplicité et humilité. Comme dans beaucoup de suites de comédies françaises à concept, ici le postulat est inversé. Ce n’est plus une fille qui se retrouve obligée de vivre chez sa mère mais la seconde fille qui se retrouve obligée d’accueillir sa maman chez elle. Pourquoi pas… Sauf que la fraicheur n’est plus au rendez-vous et que cette suite s’avère clairement moins réussie que l’originale.
Ici tout semble un peu plus forcé et moins naturel. Et le plus gros problème est surtout que l’on y rit bien moins que prévu. Le meilleur gag du long-métrage, celui du quiproquo sur l’échangisme et la vie sexuelle de Josiane Balasko qui incarne la mère, a malheureusement été éventé par la bande-annonce. Ce qui est bien dommage, même s’il revêt différentes formes durant le film de manière récurrente. Hormis cela, on sourit parfois mais on ne rit pas aux éclats comme dans « Retour chez ma mère ». L’absence d’Alexandra Lamy se fait aussi sentir et si Mathilde Seigner se révèle plutôt sobre et juste tout comme Jérôme Commandeur, Balasko en fait des tonnes, comme consciente que le projet a perdu un de ses atouts. Le jeu de l’ancienne du Splendid manque clairement de finesse et radote ici à l’instar de celui de son ancien comparse Christian Clavier qui nous refait aussi les mêmes mimiques depuis quelques années sans chercher à renouveler son jeu.
Le scénario tire à la ligne, n’étonne jamais et si on a droit à quelques gags amusants comme celui du décalage linguistique sur la technologie entre le couple Seigner-Commandeur et Balasko (concernant la télé et sa série phare en replay et streaming) ou celui avec Line Renaud toujours cassante avec sa fille. De l’attendu et du déjà-vu mais cela fonctionne plutôt bien, Sinon c’est très programmatique, prévisible et ça se pare de bien trop de vaudeville à l’ancienne. Quant à la mise en scène d’Éric Lavaine, elle s’apparente ni plus ni moins à celle d’un téléfilm ou d’une sitcom sur France Télévisions : tout juste illustrative et jamais recherchée. « Un tour chez ma fille » est donc une suite plutôt inconséquente dont on se serait bien passé mais elle se regarde sans déplaisir non plus. Le comique de situation, quelques dialogues bien troussés et un montage serré permettent tout de même d’y trouver son compte et de passer un moment dans la bonne humeur si l’on n’est pas regardant.
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Très drôle!
Très amusant, j'ai beaucoup ri! On ne s'ennuie pas!