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Performance magistrale de Timothée Chalamet
Si vous aimez le chanteur Bob Dylan, cette biographie ne vous en apprendra pas plus sur sa vie, et vous devrez vous contenter de sa démarche d'auteur-compositeur. Par contre la performance de Timothée Chalamet est magistrale et pour cela je donne 7/10.
MERVEILLEUX DYLAN ! MERVEILLEUX CHALAMET !
Je vous ai dit récemment tout le bien que je pensais de « Monsieur Aznavour ». Eh bien, « Un parfait inconnu », c’est mieux encore. Dans le film de Grand Corps malade, Tahar Rahim incarne (fort bien) l’interprète de « Je me voyais déjà ». Mais dans celui de James Mangold, Timothée Chalamet est Bob Dylan. Dès les premières notes, j’ai été envahi par une grande émotion. J’avais l’impression que l’interprète de « Blowin’ in the Wind » était là, devant nous, avec sa voix rauque et nasillarde. Comme diraient les Français, Chalamet m’a totalement bluffé. Et comme on dit chez nous, il m’a laissé sur le cul.
Mais l’excellence d’« Un parfait inconnu » ne se résume pas à la performance de l’acteur franco-américain, même si on devrait déjà lui remettre l’Oscar du meilleur acteur. Mangold, à qui l’on doit déjà le remarquable « Walk the Line » sur Johnny Cash, vient de réussir à nouveau un grand film.
Le réalisateur et scénariste a eu la bonne idée d’axer ce nouveau biopic sur la musique. Bonne idée également de limiter la longue carrière de Dylan à sa première période, la plus grande probablement, qui va de 1960 à 1965 et qui le fait passer en un éclair de parfait inconnu à grande célébrité.
Cette période, c’est aussi celle de ma génération, du moins de celles et ceux qui se sont nourris de contre-culture et qui voyaient venir avec espoir de grands changements.
De grands changements, il y en a eu en effet, mais ce n’est sans doute pas ceux que Dylan chantait si bien dans « The Times They Are a-Changin (Les temps changent) ». L’arrivée de Trump et de Musk au pouvoir, ce n’est certainement pas ce que Bob Dylan et Joan Baez (interprétée brillamment ici par Monica Barbaro) avaient prévu.
Mais je ne veux pas gâcher votre plaisir avec les mauvaises nouvelles. Si vous aimez Dylan et Baez, ou si vous avez envie de les découvrir, courez voir ce « Parfait inconnu ». Un bien grand film !
Toujours inconnu.
Vu à Montréal.
Flashback! Il y a tout juste vingt ans maintenant, James Mangold réalisait un biopic sur Johnny Cash incarné par Joaquin Phoenix, « Walk the line ». Un film remarquable qui a contribué à lancer la mode des biopics musicaux et qui s’est vu attribué plusieurs récompenses dont un Oscar pour Reese Witherspoon (qui jouait June Carter) et plusieurs Golden Globes. Dans ce long-métrage, un autre chanteur, qui s’avérait être Bob Dylan, était souvent évoqué puisqu’il a côtoyé à maintes reprises l’artiste. Il est donc amusant de voir qu’aujourd’hui ce soit James Mangold qui réalise ce nouveau biopic deux décennies plus tard sur une époque similaire et où l’on croise... Johnny Cash. La boucle est bouclée comme on dit!
Si « Walk the line » était plutôt un bon souvenir dans le genre - peut-être aussi parce qu’on en était à l’avènement de ces biographies de musiciens ou chanteurs sur grand écran - « Un parfait inconnu » déçoit quelque peu. C’est certes le second essai sur Bob Dylan après le « I’m not here » de Todd Haynes sorti il y a une bonne quinzaine d’années quant à lui. On y voyait le chanteur de folk et de rock, connu pour être très polyvalent (il écrit, sculpte, ...), incarné par différents acteurs et actrices au sein d’une mosaïque certes originale et inattendue mais parfois un peu incongrue. On ne demandait pas tant de surprises ni un résultat si imprévisible à ce nouveau portrait mais quelque chose de tout de même moins classique, lisse et consensuel, voire presque anecdotique.
Pourtant, James Mangold est réputé pour être l’un des artisans les plus versatiles, talentueux et appliqués d’Hollywood. Sans un être un véritable auteur avec une voie tracée dans le cinéma, c’est un honnête faiseur qui se loupe rarement mais qui s’essaie surtout à tous les genres, de l’excellent « Logan » (le meilleur film avec Wolverine) aux drames oscarisés « Une vie volée » (et « Walk the line » donc) en passant par le thriller retors (« Identity ») ou le western comme « 3h10 to Yuma ». Bref, il sait tout faire et souvent le fait très bien à défaut de tutoyer les sommets mais, ici, « Un parfait inconnu » manque de saveur, de passion et d’émotion. S’il choisit de s’intéresser uniquement à quelques années charnières dans la vingtaine de l’artiste, on ne saura en revanche jamais rien de sa jeunesse et de ses inspirations, tout comme les trois quarts de sa carrière plus adulte sont également occultés. Au final, on se concentre sur un triangle amoureux classique et ses dilemmes musicaux lors de concerts et festivals. Trop peu fouillé, le long-métrage survole la vie de l’homme comme celle de l’artiste.
La musique est omniprésente ici et il faut vraiment aimer Bob Dylan car on l’entend à toutes les sauces. On ne pourra reprocher au biopic d’un musicien le trop-plein de musique certes, mais il faut avouer qu’ici elle est peut-être un peu trop envahissante. En revanche, on louera sans conteste la belle reconstitution du New York et la côte Est des années 60 avec de beaux décors et costumes ainsi que le contexte historique de l’époque bien intégré dans le script. De la même manière, le casting est impeccable. Les seconds rôles, d’Edward Norton à Elle Fanning en passant par la nouvelle venue Monica Barbaro sont irréprochables tandis que Chalamet ne déçoit pas en se glissant dans la peau d’un Bob Dylan plus vrai que nature et enfourchant un mimétisme presque naturel exemplaire. Alors, c’est juste dommage qu’il manque ce petit quelque chose pour faire de « Un parfait inconnu » un biopic mémorable et qui sorte du lot.
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Belle découverte !!!
Bien que ça dure 2:15 le temps a vite passé. J’ai bien aimé ce film et surtout la découverte de ce chanteur folk. Un bel après midi au cinéma !!!
On ne s'ennuie pas même si le film dure plus de 2 heures. A revoir.