The Choice ne révolutionne rien. Ça, on le savait déjà avant le visionnement. Mais, on espérait que son histoire d'amour soit suffisamment prenante - différente même (nous étions vraiment ambitieux) - pour excuser son prosaïsme. Malheureusement, tout ça n'était que chimères.
On se retrouve ici devant une histoire qu'on a entendue et vue des centaines de fois. Celle d'un jeune homme rebelle et d'une jolie et brillante étudiante en médecine qui amorcent leur relation du mauvais pied, mais qui la terminent par le conte de fée traditionnelle. On a même droit aux clichés d'usage : le lieu secret dans lequel il n'a jamais amené aucune fille avant elle, des situations cocasses au cours desquelles les amants s'esclaffent et établissent un lien spécial et l'amie/la soeur qui comprend la valeur des sentiments du protagoniste avant lui-même et qui l'incite à emprunter le bon chemin. Et comme si la dose de kitsch et de lieux communs n'était pas assez dénotée, on place des bébés chiens au centre du récit...
The Choice est une autre adaptation fade et barbante de l'oeuvre de Nicholas Sparks. A Walk to Remember et The Notebook s'étaient différenciés dans le paysage cinématographique lors de leur sortie dans les salles (peut-être parce qu'ils étaient les premiers), mais aujourd'hui on ne peut qu'être contrariés par la médiocrité de la proposition. Les films de la série Sparks sont devenus interchangeables et soporifiques. Mais où se trouve la magie dans laquelle baignait The Notebook? Perdue dans les décombres d'un cinéma commercial formaté?
Dans ces films interchangeables, on peut au moins espérer un acteur masculin principal qui, à défaut d'être talentueux, possède un physique enviable capable de détourner l'attention de la gent féminine sur autre chose que ses répliques insignifiantes. Mais, même sur cet aspect, The Choice échoue. Benjamin Walker n'a pas le charisme d'un Channing Tatum, Liam Hemsworth ou Zac Efron, qui l'ont précédé (et on ne parlera même pas de Ryan Gosling... les comparaisons sont impossibles). L'Australienne Teresa Palmer se défend plutôt bien, mais elle non plus n'a pas la trempe nécessaire de la jeune première.
Dans les oeuvres de Sparks, il y a toujours une tragédie. On attend donc celle-ci, pas même étonné lorsqu'elle survient suite à une longue installation dramatique. Dans The Choice, le drame se produit à peine une demi-heure avant la fin. Inutile donc de dire que la première partie est filandreuse et assommante. Et quand la tragédie se produit enfin, l'intérêt du spectateur n'y est plus. « Le choix » que doit fait le personnage principal n'a donc plus de valeur actancielle et sa quête - si laborieusement installée - s'écroule.
Si les précédents films tirés de la bibliographie de Nicholas Sparks vous ont remués, celui-ci fera probablement de même, mais si ceux-ci (excluant A Walk to Remember et The Notebook) vous ont laissé de marbre, usez de votre pouvoir décisionnel et faites un autre choix...