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Echange standart.
Au début, avec un postulat de la sorte et la manière dont ce film nous est vendu, on peut avoir peur d’une bonne grosse comédie balourde à l’américaine aux rires gras comme Hollywood peut en pondre par tonnes tous les ans. On peut aussi espérer une comédie bien fichue et plus fine qu’à l’accoutumée comme Hollywood sait également nous en offrir régulièrement. Et bien « Le beau rôle » n’est nu l’un ni l’autre et c’est ce qui surprend. D’ailleurs pour une comédie, censée faire rire donc, il sera bien difficile de trouver une scène, une séquence ou même un gag provoquant l’hilarité. Une comédie qui ne fait pas rire devrait donc être ratée. Et bien bizarrement, le film n’est pas mauvais si on le prend pour une petite histoire sympathique qui fait sourire et passer un moment sympathique et distrayant.
Le principe du double a déjà été maintes fois vu au cinéma et était un précepte révolutionnaire au début des années 90 avec des films comme « La famille Foldingue » ou « Les Visiteurs » pour ne parler que de comédies. Il n’est pas nouveau, mais cette histoire de star qui se sert de sa doublure (et réciproquement) est plutôt bien fichue et distrayante. Le premier quart d’heure fait pourtant peur : c’est lourdingue et pas drôle. Puis l’histoire se met en place et on suit une espèce de chronique sympathique sur la vie de star et celle de doublure avec le star-system en toile de fond. Avec une minuscule pointe de suspense quand l’une vole l’identité de l’autre. Une pointe car on reste dans la bonne humeur et le familial. D’ailleurs il y a quelques vérités sur Hollywood et les acteurs qui sont dites de manière quelque peu piquante et cela fait plaisir. De plus la mise en scène est plutôt correcte et l’histoire (si peu crédible soit-elle) parvient à captiver sur l’heure et demie que le film dure.
Enfin il y a Drew Barrymore qui produit et joue ce double-rôle avec un plaisir non dissimulé. L’actrice est douée pour la comédie et ce genre de rôles et, si le film ne fait pas forcément rire, elle inspire sympathie et même grimée en n’importe quoi elle nous convint. On voit même des parallèles avec son passé de star-enfant à l’époque de « E.T. ». On apprécie aussi de voir la manière dont les médias font le chou des déboires des stars déchues qui se repentent. Bref, « Le beau rôle » fait passer un petit moment sympa et sans prétention alors qu’il aurait pu être insignifiant et lourd. Pas le film de l’année c’est sûr mais un petit divertissement qui fait le boulot, aussitôt vu avec plaisir, aussitôt oublié sans scrupule.
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