************ Le film The Prom est disponible dès le vendredi 11 décembre prochain sur Netflix. ***********
Que le nom de Ryan Murphy, créateur de la série Glee, soit associé à cette adaptation de la comédie musicale de Broadway The Prom n'est pas particulièrement étonnant. Il y a beaucoup de Glee dans cette version de The Prom, autant en ce qui a trait aux chorégraphies dansantes et joyeuses qu'à l'humour adolescent grinçant. L'apport des adultes à la trame est tout de même substantiel. Murphy n'est d'ailleurs pas allé chercher les moins célèbres. Il s'est entouré de Nicole Kidman, Meryl Streep, Kerry Washington et James Corden, entre autres, pour compléter sa distribution.
The Prom raconte l'histoire de quatre grands acteurs et actrices de théâtre à l'égo démesuré qui doivent se trouver une cause à laquelle se rattacher afin de redorer leur image. Ils apprennent que le bal de finissants du secondaire d'élèves en Indiana a été annulé parce qu'une jeune femme lesbienne voulait y aller avec sa copine. La troupe décide de se rendre sur place afin de soulever cette injustice au monde et ainsi prouver qu'ils sont des êtres dévoués et charitables.
Évidemment, il faut apprécier le style de la comédie musicale pour adhérer entièrement à la proposition de Ryan Murphy. Il ne faut pas se surprendre de voir les acteurs se mettre à chanter et à danser inopinément en plein milieu d'une scène. Ces séquences musicales sont, par contre, si bien réalisées qu'elles nous font presque oublier leur invraisemblance. La direction artistique fait aussi partie des points forts de la production. Les costumes flamboyants et les décors sublimes (souvent agrémentés d'un éclairage coloré surréel) nous transportent dans un univers féérique.
Le message important et actuel d'acceptation - même si peut-être un peu trop appuyé par moment - contribue également à la réussite du film The Prom. On ne peut qu'être indigné de voir cette association conservatrice et rétrograde refuser qu'une adolescente homosexuelle participe à son bal de finissants avec sa copine. Ce qui est d'autant plus révoltant, c'est que ce genre de situation inacceptable survient régulièrement dans certaines communautés...
Le plus gros problème de The Prom s'avère sa durée excessive. On aurait pu aisément retrancher jusqu'à 40 minutes au film de 2 h 10 sans altérer l'intelligibilité de son histoire. On n'a rien contre quelques jolies superfluités pour égayer et nuancer la proposition, mais quand elles sont trop nombreuses, ça devient lourd pour le spectateur qui cherche des repères.
Extravagant, coloré, guilleret et pertinent, The Prom a le pouvoir de vous faire sourire, même quand tout va mal. Malgré quelques longueurs, le film propose un divertissement flamboyant qui réchauffe nos coeurs malmenés par 2020.