******** Le film The Music of Silence sera offert sur les plateformes de vidéo sur demande dès le 26 janvier. **********
Le drame biographique The Music of Silence, librement inspiré de la vie du chanteur d'opéra Andrea Bocelli, n'est pas aussi puissant qu'il aurait pu l'être. Le choix de produire le film en anglais plutôt qu'en italien était certainement une erreur. Les acteurs s'empêtrent dans leur accent, ce qui rend leur jeu souvent mécanique. L'histoire n'est pas, non plus, particulièrement étoffée et fascinante. On aurait espéré plus de musique, de prouesses vocales. Elles ne sont pas complètement inexistantes, mais elles auraient dû être au coeur de la production plutôt que de n'être qu'un accessoire.
Dans le long métrage, on suit Amos Bardi, un jeune garçon né avec un grave problème de vision. Ses parents l'envoient dans une école spécialisée pour qu'il apprenne le braille. Là-bas, il participe à une chorale et découvre qu'il a un don pour le chant. Il poursuit son rêve de devenir chanteur, enfilant les concours, mais voit ses aspirations disparaître en fumée lorsqu'à l'adolescence sa voix mue et qu'il perd ses brillantes habiletés. C'est lorsque son chemin croisera celui d'un dénommé Maestro qu'il se permettra de croire de nouveau en ses chances de conquérir les scènes du monde entier.
On joue beaucoup avec le pathos. Cette scène où la mère du jeune Amos réalise que son fils est en train de devenir complètement aveugle (elle s'effondre en larmes sur des airs d'opéra) s'avère plutôt ridicule. Le reste n'est pas moins pompeux et exagéré, mais est peut-être un peu mieux contenu. Il manque définitivement d'authenticité et d'émotion. Si Toby Sebastian, qui incarne Amos au début de l'âge adulte, a le physique de l'emploi, il manque de sensibilité pour convaincre. Antonio Banderas s'avère, de son côté, assez efficace dans le rôle du mentor, mais comme il n'apparaît dans le film que dans le dernier tiers, on ne peut compter sur lui pour sauver la production.
The Music of Silence n'est pas complètement dénué d'intérêt, mais il renferme suffisamment de lacunes pour qu'on ait du mal à passer outre. Ceux qui désirent en apprendre davantage sur la vie du ténor Andrea Bocelli pourraient y trouver leur compte, mais il faut l'aborder d'un point de vue didactique. Le drame biographique est à éviter pour les cinéphiles à la recherche d'émotions.