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Cuisine très bas de gamme.
Que c’était prometteur! Un acteur plutôt bon et apprécié qui s’essaie à réaliser son premier long-métrage, en l’occurrence ici Daniel Kaluyaa de « Get Out » ou encore « Judah and the Black Messiah », c’est courant. Qu’il s’associe à un architecte de formation pour l’aider l’est déjà moins. Qu’ils embauchent comme acteur principal un rappeur qui a fait ses armes d’acteur dans la série « Top boys » ajoute au côté intrigant du projet. Et lorsqu’on apprend que le sujet prend place au sein d’un univers futuriste presque dystopique, cela termine de nous mettre l’eau à la bouche. Malheureusement pour nous, ce film britannique produit par Netflix est un véritable purgatoire tant il rate le coche sur presque tout et nous ennuie durant près de deux heures. Honnêtement, c’est le somnifère parfait tant on ne rentre jamais dans l’histoire et que tout ce qui est entrepris ici n’est pas convaincant.
Au début – c’est-à-dire pendant dix à quinze minutes tout au plus – on laisse à « The Kitchen » le bénéfice du doute mais on sent vite que tous nos espoirs vont être (vraiment) mis à mal. On voit le design d’un Londres de 2040, enfin de ces banlieues défavorisées, plutôt probant et assez agréables à l’œil et on reconnaît là les affinités du coréalisateur Kibwe Tavares qui doit en être à l’origine de par sa formation. Puis on nous présente le personnage principal, mutique au possible, et son hypothétique fils qui vient de perdre sa mère et ne sait pas qui est son père. Et bien cette sorte d’apprivoisement entre un père et un fils est au cœur du sujet mais tout se traîne, tout est long, tout est lent, tout est décousu et on en vient à se demander quel était l’intérêt de ce contexte d’anticipation qui n’est jamais exploité. Quel était le but? Comme ces scènes de vol ou de braquage qui n’apportent rien à l’histoire et semblent sorties d’un autre film...
À côté de cela, l’esthétique générale est en plus très moyenne (hormis quelques idées de décors de ce Londres des bas-fonds faisant penser à Tokyo ou à « Blade Runner »). D’ailleurs si ce n’est les plans de coupe sur The Kitchen et quelques scènes au sein de cette entreprise de pompes funèbres high tech (honteusement mal utilisée également), on ne verra rien de ce Londres du futur hors si ce n’est cette banlieue défavorisée. Les quelques idées intéressantes (comme les casseroles pour prévenir l’arrivée de la police et le nouvel appartement design) sont sous-développées, jamais approfondies, tandis que quasiment toutes les séquences s’étirent plus que de raison et surtout pour rien. Comme si le duo de réalisateurs tentait de donner un aspect contemplatif au film pour lui donner une sorte de légitimité qu’on ne lui demande absolument pas. Enfin, l’acteur principal est aussi expressif qu’un poulpe et ne fait passer aucune émotion dans le drame filial qui est finalement le cœur (mort) du sujet. Bref, « The Kitchen » est un beau pétard mouillé et une proposition artistique mensongère et galvaudée.
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Cuisine très bas de gamme.
Que c’était prometteur! Un acteur plutôt bon et apprécié qui s’essaie à réaliser son premier long-métrage, en l’occurrence ici Daniel Kaluyaa de « Get Out » ou encore « Judah and the Black Messiah », c’est courant. Qu’il s’associe à un architecte de formation pour l’aider l’est déjà moins. Qu’ils embauchent comme acteur principal un rappeur qui a fait ses armes d’acteur dans la série « Top boys » ajoute au côté intrigant du projet. Et lorsqu’on apprend que le sujet prend place au sein d’un univers futuriste presque dystopique, cela termine de nous mettre l’eau à la bouche. Malheureusement pour nous, ce film britannique produit par Netflix est un véritable purgatoire tant il rate le coche sur presque tout et nous ennuie durant près de deux heures. Honnêtement, c’est le somnifère parfait tant on ne rentre jamais dans l’histoire et que tout ce qui est entrepris ici n’est pas convaincant.
Au début – c’est-à-dire pendant dix à quinze minutes tout au plus – on laisse à « The Kitchen » le bénéfice du doute mais on sent vite que tous nos espoirs vont être (vraiment) mis à mal. On voit le design d’un Londres de 2040, enfin de ces banlieues défavorisées, plutôt probant et assez agréables à l’œil et on reconnaît là les affinités du coréalisateur Kibwe Tavares qui doit en être à l’origine de par sa formation. Puis on nous présente le personnage principal, mutique au possible, et son hypothétique fils qui vient de perdre sa mère et ne sait pas qui est son père. Et bien cette sorte d’apprivoisement entre un père et un fils est au cœur du sujet mais tout se traîne, tout est long, tout est lent, tout est décousu et on en vient à se demander quel était l’intérêt de ce contexte d’anticipation qui n’est jamais exploité. Quel était le but? Comme ces scènes de vol ou de braquage qui n’apportent rien à l’histoire et semblent sorties d’un autre film...
À côté de cela, l’esthétique générale est en plus très moyenne (hormis quelques idées de décors de ce Londres des bas-fonds faisant penser à Tokyo ou à « Blade Runner »). D’ailleurs si ce n’est les plans de coupe sur The Kitchen et quelques scènes au sein de cette entreprise de pompes funèbres high tech (honteusement mal utilisée également), on ne verra rien de ce Londres du futur hors si ce n’est cette banlieue défavorisée. Les quelques idées intéressantes (comme les casseroles pour prévenir l’arrivée de la police et le nouvel appartement design) sont sous-développées, jamais approfondies, tandis que quasiment toutes les séquences s’étirent plus que de raison et surtout pour rien. Comme si le duo de réalisateurs tentait de donner un aspect contemplatif au film pour lui donner une sorte de légitimité qu’on ne lui demande absolument pas. Enfin, l’acteur principal est aussi expressif qu’un poulpe et ne fait passer aucune émotion dans le drame filial qui est finalement le cœur (mort) du sujet. Bref, « The Kitchen » est un beau pétard mouillé et une proposition artistique mensongère et galvaudée.
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