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à propos de Jésus
que j'ai revu l'autre soir à la télé et même après 34 ans, j'ai toujours eu l'impression que le personnage de Mireille (la Française ici) était destiné à Isabelle Adjani
Satire du siècle.
Jubilatoire, jouissif et complètement en phase avec notre époque, l'un des plus grands cinéastes québécois livre une oeuvre incontournable qui tire à boulets rouges sur notre société et ses dérives actuelles qui confinent à l'idiocratie. Son film est à mourir de rire et enchaîne les séquences cultes à mourir de rire en plus d'être fines et extrêmement bien vues. Entre pamphlet et satire, le long-métrage risque de faire grincer les dents de la bien-pensance sans oublier d'être beau, sur le fond comme sur la forme, avec un zeste de tendresse et un script qui ne faiblit jamais. Un futur classique!
Au vu de l’âge très avancé de Denys Arcand (80 ans tout de même), il est fort possible que son « Testament » soit une œuvre au titre prémonitoire pour lui. Et si c’est le cas, l’un des cinéastes québécois les plus compétents, illustres et reconnus à l’international risque de sortir par la grande porte. On lui doit quand même des classiques tels que les inoubliables « Les Invasions barbares » ou « La Chute de l’Empire américain », des œuvres d’une acuité folle qui analysent et décortiquent aussi bien la société de la Belle province que notre monde dans sa globalité. Son dernier film est le carton de l’automne au Québec et c’est amplement mérité.
« Testament » se présente véritablement comme le premier long-métrage à poser un regard acerbe et critique sur l’idéologie woke. Ou plutôt ses dérives lorsqu’elle devient extrême, car au début c’était plutôt un courant progressiste et bienveillant. Et que l’on soit en phase ou pas avec le propos (mais c’est peut-être mieux si on l’est), c’est d’une justesse de regard et d’une finesse d’esprit qui frôlent la perfection. Le film est merveilleusement écrit tant les situations et les dialogues sont en or massif. Il est également à l’origine du scénario qui parvient en moins de deux heures à traiter en profondeur tous les aspects des errances de nos sociétés modernes. Rarement on a vu satire aussi mordante, affutée et réussie. Un véritable pamphlet qui donne à réfléchir et nous fait nous poser des questions sur une minorité silencieuse bruyante et agaçante à qui on donne peut-être (volontairement) une tribune trop importante.
Tout y passe au rouleau compresseur de son écriture incisive et surtout très drôle. La cancel culture est tristement épinglée au travers de la disparition des livres et de la perte de la notion de l’art. Les nouvelles formes d’écriture abusivement inclusive y sont moquées à raison avec une démonstration empirique implacable. La discrimination positive (enfin ses excès) sont démontés avec bruit et fracas. Les dérives totalitaires de la période Covid et la bêtise de nos dirigeants politiques est mise en évidence avec une drôlerie déconcertante. Les médias sont ridiculisés par leur côté sensationnaliste et d’information par le vide. La bêtise ambiante qui gangrène le monde est présentée telle qu’elle est et cela fait du bien de voir qu’un long-métrage ose défier les narratifs qui polluent tous les canaux d’information.
Mais, attention, « Testament » n’est pas un film réactionnaire ou cynique (ce que des médias forcément susceptibles ont pu lui reprocher). Il ne dénigre pas les progrès sociétaux et les avancées identitaires il démolit juste les excès de ces nouvelles normes, montrant que dans chaque avancée, la mesure est de rigueur. C'est à la fois politique et sociétal et un peu moqueur mais jamais méchant. En revanche, pour qui goûte à ce type d’humour c’est complètement jubilatoire et galvanisant. Car c’est avant tout une comédie satirique où humour sarcastique et bons mots ne déméritent pas durant près de deux heures. Et le rire est sincère, les séquences où on se plie en quatre sont amenées à devenir cultes et s’enchaînent sans temps mort.
S’il n’y avait que le fond qui soit probant, maîtrisé et génial. Mais non. La mise en scène d’Arcand est élégante et pleine de style avec une caméra qui sait capter avec aisance les moments drôles comme ceux plus nostalgiques. Il nous procure de très belles images automnales à l’étalonnage très agréables à l’œil. « Testament » dévoile également des aspects tendres avec le fil rouge de la relation entre le personnage de Rémy Girard, qui est un peu le grand sage du film et grâce à qui on perçoit cette société moderne et qui se cherche, et la directrice de la maison médicalisée où il réside. Girard et Sophie Lorain sont tous deux impeccables. Le film prône ainsi et aussi les vertus de l’amour et des gestes gratuits avec beauté et panache.
Le dernier long-métrage de Denys Arcand pourrait donc devenir un classique et sera peut-être même vu comme avant-gardiste sauf si ces tendances menant à une sorte d’idiocratie meurent d’elles-mêmes. Alors il passera comme périmé mais aura eu le mérite de tirer l’alarme. Et on se souviendra longtemps de certaines séquences vraiment amusantes et jouissives. De l’entame avec la remise de prix à la tirade sur les nouvelles habitudes de vie vegan et consorts en passant par les scènes à la Chambre (l’équivalent de notre Assemblée nationale, où bêtise et hypocrisie règnent) ou celles avec les boomers manifestants pour des peccadilles, c’est du caviar fait film. Un futur classique et un sacré défouloir à recommander sans modération. Réjouissant de bout en bout!
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le testament
Ce film reflète la réalité d'aujourd'hui, la brochette de comédiens, comédiennes sont fabuleux es, l'histoire est très bonne et parfois drôle surtout le rôle de Guylaine Tremblay, ce film est à voir le plus vite possible .
Attention woke et gauchiste
J'étais réticent à aller ce film alors que certaines vedettes et journalistes n'appréciaient pas ce dernier opus de Denis Arcand? J'ai décidé d'y aller quand même... Ce film est un véritable coup de poing aux wokes et gauchistes du plateau Mont-Royal. Denis Arcand donne dans le mille pour faire ressortir la débilité de nos bien pensants qui sont toujours opposés à la population en général. Très belle brochette d'acteurs qui ont participé à ridiculiser les visions déconcertantes du Québec.
Avec humour noir
C’est le bilan d’un Québécois septuagénaire sur la vie et la vieillesse ainsi que sur sa société en 2023, suite aux années de la Covid-19. Son regard est lucide par rapport aux années 70 qu’il a bien connues, années de libération principalement sur les plans sexuel et religieux et par rapport aux temps actuels où les groupes minoritaires protestent et revendiquent souvent à tort et à travers concernant l’appropriation culturelle. D’ailleurs, la présence dans le film de l’auteur et metteur en scène Robert Lepage qui a subi personnellement des critiques d’appropriation culturelle pour ses spectacles SLAV et KANATA en 2018 est d’une ironie percutante quant à son actualité. Les politiciens ainsi que leurs fonctionnaires y sont décrits comme des marionnettes obéissantes aux moindres manifestations d’une partie de leur électorat afin de protéger leur pouvoir sans égards aux conséquences socio-culturelles et économiques que cela peut engendrer. La conscience de sa solitude et de la décrépitude physique et possiblement mentale qui l’envahit peu à peu ne peut que le confronter quotidiennement à sa mort éventuelle et la lui faire presque désirer jusqu’au jour où un amour imprévu entre dans sa vie et, comme rien n’est parfait, le confrontera à la nouvelle menace des changements climatiques pour la nouvelle génération. Un film pour lequel j'avais une certaine appréhension suite à son entrevue à la télé de Radio-Canada mais qui m'a confirmé le sens de l'humour noir de Denys Arcand.
Mitigé...
Ce nouveau film de Denis Arcand me laisse sceptique. Je partage ses idées sur notre société décadente et souvent absurde mais son film manque de mordant. Comme si les canines du réalisateurs s'étaient émoussées avec l'âge. Il prend doucement le spectateur par la main pour faire avec lui le tour de ses opinions. C'est intéressant mais Je m'attendais à mieux de sa part.
Dialogues savoureux.
Pour s'amuser et nous faire réfléchir. Comédiens excellents. A revoir.
C'était très bien!
J'ai bien aimé le film dans son ensemble, notamment le fil conducteur. Un film intelligent.
un autre film intelligent de Denys Arcand
Que dire de ce dernier film de Denys Arcan ou on reconnait bien le critique social de grande envergure qu'il a toujours été. Ici on retrouve Rémi Girard, 70 ans ,qui vit dans une RPA ou Sophie Lorrain en est directrice. Arrive des wokes ,qui se prétendent indiens, voulant la destruction d'une fresque sur les premières nations qu'ils jugent raciste. On assiste donc d'une part à la sphère politique qui ne sait que faire et qui demande à la directrice de se débrouiller avec l'affaire et d'autre part les médias qui vont monter en épingle cet évènement . Mais tout ne se résume pas qu'à cela, bien des clichés de notre temps y passent...les bébés boomers qui adoptent des alimentations bio pensant vivre plus vieux, un rythme de vie actif copié sur les jeunes en en tenant pas compte de ses limites , les livres qui disparaissent pour faire place aux jeux vidéos supposément plus stimulant pour les ainés et j'en passe tellement il y a. Un film qui nous pousse à nous interroger sur la vie en 2023....alors vous aurez deviné que pour toutes ces raisons je donne 8.5/10 à cet excellent divertissement intelligent qui a une fin peu banale !
À la défense de « Testament »
J’ai toujours aimé l’humour corrosif de Denis Arcand, car il fait des trous dans nos certitudes et nos croyances. Avec l’âge, l’ironie du réalisateur de 82 ans est devenue encore plus décapante. Ses œuvres ressemblent de plus en plus à des comédies à l’italienne, où l’auteur s’amuse, non sans malice, des travers de notre société.
On ne sera donc pas surpris que j’aie adoré son dernier film, Testament, celui-là même que la critique se plaît à éreinter.
Je ne reproche pas aux journalistes d’étriller le dernier opus d’Arcand. En tant qu’ex-critique de cinoche, je reconnais à chacun le droit d’aimer ou pas un film. En revanche, le choix des mots employés pour démolir sa nouvelle réalisation me fait tiquer. Avec une belle unanimité, on reproche au patriarche du cinéma québécois d’avoir des idées réactionnaires. Je vois là une forme d’âgisme certaine. On n’est pas loin du « vieux réac ». L’accusation est grave, mal étayée et fort injuste.
On emploie habituellement le terme réactionnaire pour qualifier quelqu’un de droite, voire d’extrême droite, d’antiprogressiste, de conservateur, de passéiste. Arcand ne mérite aucune de ces épithètes.
Certes, le réalisateur du Déclin de l’empire américain ne se montre pas tendre à l’égard de la société actuelle. Son personnage principal, au début du moins, est un homme désabusé, cynique et misanthrope. Mais il est faux de croire, comme je l’ai lu, qu’Arcand s’attaque plus durement aux milléniaux.
Les jeunes, il est vrai, en prennent pour leur rhume avec l’arrivée de manifestants venus exiger la destruction d’une fresque historique dans une résidence pour personnes âgées. Cette murale, qui décrit la rencontre entre Jacques Cartier et des Indiens, est dénoncée comme une insulte à l’égard des Premières Nations. On découvre vite que le groupe est composé de bien peu de vrais Autochtones (aucun en fait), mais d’une vingtaine de vrais « wokes », trop heureux d’avoir découvert une nouvelle cause d’appropriation culturelle.
Ce blocus, comme l’appellent abusivement les médias venus couvrir l’affaire, n’est pas le véritable sujet du film. Je le vois davantage comme un prétexte pour le réalisateur. D’abord pour montrer le fonctionnement toxique de la télévision et de la radio, qui dramatisent vite et exagérément l’événement. Ensuite, pour s’attaquer au monde politique, qui gouverne en fonction des apparences et qui carbure à l’indignation populaire. Aucun parti n’est nommé, mais on reconnaît facilement les accents roublards de la CAQ, indignés de Québec solidaire et alarmistes du PQ.
Bien sûr, le trait est parfois lourd, souvent moqueur et toujours dur. Mais il n’est jamais loin de la vérité. La télévision a à ce point transformé l’information en spectacle que je la regarde plus. Pas un seul bulletin d’informations depuis trois ans, et je m’en porte en merveille. D’autant que cette pause prolongée m’évite d’avoir à subir le vaudeville quotidien de la période des questions à l’Assemblée nationale ou d’avoir à endurer la langue de bois des déclarations ministérielles.
Cela dit, toute cette agitation autour de la fresque dissimule l’autre grand sujet de cette comédie satirique, la solitude, celle des vieux en particulier, elle aussi très caractéristique du monde contemporain. L’arrimage entre les deux sujets de Testament est parfois délicat. Mais à mesure que le film progresse, les boulons se resserrent. Tout cela nous mène à une fin inattendue et touchante, remplie d’humanisme, où l’on entrevoit une lueur d’espoir. Mais je me garderai bien de la divulgâcher.
Bref, Testament, c’est du Arcand pétillant et jouissif. J’espère que ce n’est ni son testament ni son dernier film.
OUF !!!
toujours aussi "OUF" !!!
Un film sociétal
Film sociétal emprunt de bonté et de bienveillance
je passe !...sans testament
Depuis des jours. J’y vais ? Pourquoi j’hésite ? N’aime plus ce type de cinéma! Ce type de construction de « survole » de dix saynètes « explosives » en 90 minutes! Un Télé-Film sur Grand-Écran. Tournage « à la feuilleton ». Cadrage télé des « soaps ». Il y a plus de 15 séries dramatiques FANTASTIQUES sur « nos » postes de télé et portable ! 15 séries fabuleuses avec (au moins!) dix épisodes renversants (et Paff ! pour « Mégantic » de Sophie!, et Paff ! pour les « Framboises » de Philippe ! et Paff ! pour « Plan B » !, et QUEL Funk s’tie !. Traitant des mêmes propos journaliers que feu Maître Arcand. Je n’aime plus ce « type » de construction TÉLÉ au CINÉMA. Je préfère des constructions « cinématographiques » aux cadrages léchés, troublants, envoutant à la Lynch parcourant Mulholland Drive avec lui…dite feu Arcand, la composition du personnage de Yves Jacques dans le « Déclin », est-ce Claude Jutras ?
annexe
qui pourrait me dire ? qui de l'un ou l'autre ne veut pas travailler ensemble ? Anne Dorval ou Denys Arcand ?
MIROIR D`UNE SOCIÉTÉ DÉCADENTE
Le réalisateur Denys Arcand , sait une fois de plus nous secouer par ses textes et ses images percutantes. Toujours avec cette touche d`ironie qu`on lui connaît et qui lui est propre , elle nous fait aussi saliver par sa réalité qui écorche à vif nos esprits. On retient un moment de tendresse entre Rémi Girard et Sophie Lorrain lorsqu`il lui explique la solitude qu`il vit. Des moments plus amusants lors du passage de Robert Lepage avec Yves Jacques concernant la disparition de la murale dans la résidence pour personnes âgées (RPA) . Toutes les couches de la société ( la génération Z ,le gouvernement , les RPA, les médias , etc...) sont varlopées par le réalisateur au passage. On ressort du cinéma en étant conscient que ce film est un miroir de notre société actuelle n`en déplaise à certaines personnes.
UN AUTRE CHEF-D'OEUVRE DE ARCAN
J'ai adoré ce film, belle critique de la société avec beaucoup d'humour et de sensibilité. Le jeu des acteurs est nuancé et convaincant. Bravo!
OK BOOMER OU UN FILM DE MONONCLE
Je n’ai pas encore l’âge de Arcand, mais je m’en approche tranquillement et sûrement. Et comme Arcand, j’ai voulu changer la vie, mais contrairement à lui je n’ai point changé d’avis.
Car, dans cette « satire » qui n’en a que le nom puisque c’est essentiellement une charge militante fragmentée (« sketchée ») contre tout ce qui le dérange (c’est pour cela que ce n’est presque jamais drôle) au sein d’une société qui n’est plus celle de son grand-papa et de sa grand-maman, on prend acte d’une symbiose brisée entre l’évolution d’un homme et celle de la société dont il est issu, qui l’a porté (plutôt sur son aile progressiste) et qui l’a fécondé intellectuellement autant qu’il l’a lui-même ensemencée.
De progressiste qu’il était, il est devenu réactionnaire, les yeux fixé et figés dans son rétroviseur au point où on a l’impression que de grands fragments de son scénario auraient pu être écrits dans le cadre d’une coopération complice entre Marine Le Pen et Mathieu Bock-Côté. De ce film de « OK boomer » mâtiné de mononclerie déphasée et tonitruante, je ne garderai que tristesse et mélancolie. Dommage!
À côté de la plaque
À mon avis, votre accusation est grave, mal étayée et fort injuste. On emploie habituellement le terme « réactionnaire » pour qualifier quelqu’un de droite, voire d’extrême droite, d’antiprogressiste, de conservateur, de passéiste. Si le chapeau va à Bock-Côté ou à Marine Le Pen, Arcand, lui, ne mérite aucune de ces épithètes.
Un petit plaisir facile et agréable
Le film s’écoute très bien, aucune longueur, c’est un commentaire doux-amer sur notre vie dite moderne, un regard comme il fait dire à son protagoniste le personnage de Rémy Girard. Le regard d’un homme de 82 qui ne ressent plus aucune connexion avec les intérêts de ses concitoyens, ne ressent plus non plus aucune des inquiétudes …en fait il attend la mort qui arrivera quand elle arrivera…comme elle doit…c’est un beau film avec plusieurs scènes sur des excès récents de notre société.