Tim Miller avec son Terminator: Dark Fate, sixième volet de la franchise amorcé par James Cameron en 1984, a vraiment tout donné pour plaire aux fans de la série. Il a amené le Terminator original, Arnold Schwarzenegger, puis la mère la plus badass de tous les temps, Sarah Connor, jouée par une Linda Hamilton plus dure à cuire que jamais. Il présente une nouvelle génération de robots super puissants avec, en prime, une humaine au physique améliorée (Mackenzie Davis) qui peut combattre les machines à mains nues. En plus, évidemment, d'offrir des effets spéciaux incroyables, de combats fiévreux et une trame narrative shootée à l'adrénaline.
Malheureusement, quelques erreurs dans la ligne du temps et l'abus d'incohérences et d'inepties viennent mettre quelques ombres au tableau. Bien qu'on soit conscient que l'univers de Terminator n'est pas le plus rationnel, certaines décisions des protagonistes et quelques revirements de situation sont tellement loufoques et absurdes qu'on finit par décrocher momentanément de l'histoire. Heureusement, quelques pointes d'humour viennent alléger le récit, qui s'étire à quelques reprises, et mettre en perspective ses fautes et non-sens. Arnold Schwarzenegger dans une chemise à carreaux qui boit une Corona avec limette en parlant de texture de rideaux, ça allège le propos, croyez-moi!
On remarque aussi que même Terminator s'est inspiré de la tendance du moment et a opté pour une trame plus féministe. Pas question ici de défendre la mère de l'homme qui va sauver l'humanité : nous sommes ailleurs, et c'est tant mieux! Il faut l'admettre, qu'on le veuille ou non, cette proposition avait quelque chose d'un peu macho. En même temps... existe-t-il quelque chose de plus macho que Terminator?
Le terme qui colle le mieux à ce nouveau chapitre de la franchise est probablement « cool ». Les effets spéciaux, les robots, les poursuites, les combats, les décors, les personnages, tout est cool. Le film n'attend pas pour nous offrir des séquences carabinées. Dès les quinze premières minutes, on plonge dans l'action avec des voitures qui explosent, des fusillades exaltées, des bagarres brutales et des cadavres à la tonne. Terminator: Dark Fate n'a aucune pitié pour les victimes collatérales. Alors que certains films d'action prennent grand soin de ne pas montrer les morts d'innocents, ici, ils ne sont pas épargnés par le montage.
Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger ont évidemment droit à une entrée en scène épique. Ils livrent la performance qu'on attendait d'eux. Mackenzie Davis est plutôt charmante dans le rôle d'une humaine « amélioriée » envoyée du futur pour protéger une certaine Dani Ramos. Cette dernière est interprétée par l'actrice Natalia Reyes, qui s'intègre parfaitement bien à cette distribution 5 étoiles.
Il a des défauts, mais ce nouveau Terminator a tellement de qualités que les fans de films d'aventures de science-fiction sauront passer outre ses quelques faiblesses narratives et techniques. D'ailleurs, inutile d'être un fin connaisseur de l'histoire de Terminator pour apprécier ce film qui propose 2 heures 8 minutes d'action pure et dure.