Tár

Grâce aux décors de Marco Bittner Rosser, aux images diaphanes pour certaines situations de Florian Hoffmeister, cette oeuvre brise aventureusement avec l'esprit de rachat, préférant une fin brillamment inattendue, en contrepoint avec le reste du film et qui, malgré son côté emblématique, semble une possible issue, une porte de sortie que Todd Field se permet d'ouvrir pour un monde offrant d'autres possibles.

Avec une véracité glaçante, Cate Blanchett offre le portrait inoubliable, d'une puissance peu commune, des rapports de pouvoir et de manipulation.

Cela dit, le dénouement du récit, un peu surprenant, se greffe moins bien au reste de l'histoire, mais il reste que Cate Blanchett, qui réussit l'exploit de se réinventer à chaque rôle, livre sa partition en vraie virtuose.

Car, oui TÁR est une oeuvre impressionnante, souvent époustouflante, mais qui se gargarise un peu trop de sa grandeur.