Comédie romantique assumée, Table pour trois ne quitte jamais les sentiers battus. Difficile de se convaincre de son utilité, mais pas de son efficacité; le réalisateur Scott Hicks et les principaux interprètes sont en pleine possession de leurs moyens.
Pour Kate, la vie se résume à son emploi dans un des restaurants les plus en vue de Manhattan. Entièrement dédiée à son travail, elle est reconnue pour plusieurs plats, mais aussi pour son caractère bouillant si un client ose se plaindre. Mais lorsque que sa soeur décède dans un accident, elle doit prendre en charge la fillette de celle-ci, la jeune Zoe. Tout ça pendant qu'au travail, un nouveau sous-chef décontracté commence à prendre beaucoup de place.
La recette est éculée, on l'a vue mille fois, il y a pourtant un public pour ce genre de film romantique - habituellement observé dans son habitat naturel en février - qui ne change que le lieux, théâtre des amourettes. Le couple impossible se formera-t-il? Poser la question, c'est y répondre. L'intérêt vient plutôt du comment et du pourquoi, et Table pour trois n'a pas que des défauts dans cette catégorie. Certains moments semblent plus crédibles que d'autres - les scènes en cuisine sont tout-à-fait irréalistes - mais les soirées romantiques au coin du feu sont bien réalisées et assez convaincantes, même appuyées par une musique de Philip Glass ajoutée et qui détonne.
Catherine Zeta-Jones utilise toute son expérience et sa beauté pour rendre le plus plausible possible ses mésaventures, anecdotiques, avec sa jeune nièce et l'arrogant sous-chef qui la séduira (peut-être?). C'est attendrissant, tout au mieux, mais pas mal ammené par le réalisateur Scott Hicks, qui pose un regard doux, compréhensif et patient sur l'histoire d'amour qui se développe lentement. L'équilibre entre les deux est d'ailleurs ce qu'on a vu de plus réaliste au cinéma depuis un moment; enfin, les personnages ont des responsabilités (le travail, la famille) et ne peuvent pas tout simplement faire tout ce qu'ils veulent toute la journmée. Bien sûr, on peut toujours prendre une petite journée de congé auprès de patron sur-compréhensif; ce que les scénaristes ne se sont probablement pas refusé non plus, vu les quelques incohérences et raccourcis.
Au final, Table pour trois convainct suffisamment pour atteindre ses principaux objectifs, qui n'incluent pas amorcer une révolution. Formule classique, recette éprouvée, qui mise sur le fait que de savoir à coup sûr ce qu'on retrouvera dans son assiette est suffisant pour choisir un restaurant, ou un film dans le cas présent.
Comédie romantique assumée, Table pour trois ne quitte jamais les sentiers battus. Difficile de se convaincre de son utilité, mais pas de son efficacité; le réalisateur Scott Hicks et les principaux interprètes sont en pleine possession de leurs moyens.
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