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Cage show épisode 462!
Nicolas Cage mériterait bien un film ou un documentaire entier sur sa filmographie à nulle autre pareille tant l’acteur a eu une carrière hors du commun (dans le bon comme dans le mauvais sens du terme) entre classiques, blockbusters, films d’auteur, nanars et séries B plus ou moins recommandables et/ou cultes. Il tourne en outre comme un stakhanoviste depuis une décennie enchaînant les projets plus ou moins douteux et les bonnes surprises amenées à rester dans les mémoires (comme par exemple le récent « Dream Scenario », le touchant « Joe » ou l’azimuté « Mandy »). Malheureusement ce « Sympathy for the Devil » se place clairement dans les moins bonnes catégories suscitées. D’abord, c’est une série B à petit budget, ensuite il est en totale roue libre (ce qui est à la fois drôle et effrayant tant il se caricature lui-même) et le résultat s’approche plus d’un direct to video d’antan générique interchangeable que d’autre chose.
Le cinéaste israélien Yuval Adler, révélé avec le film d’auteur « Bethléem » et vite passé à Hollywood pour des petits films de commande pas forcément inoubliables (le sympathique « Nos secrets », déjà avec le trop rare et sous-employé Joel Kinnaman, et le très oubliable « The Operative »), s’enfonce avec ce petit film sans importance, particulièrement inoffensif et oubliable qui serait resté dans les abimes des plateformes de téléchargement sans la présence du toujours intrigant et imprévisible Nicolas Cage. On se retrouve ici dans un presque huis-clos routier avec quelques séquences destinées à varier les plaisirs et aérer (la scène pivot du dinner, la plus sympa d’ailleurs) mais tout cela est plutôt vide visuellement comme sur le fond. Quand vient le twist final tiré par les cheveux au possible et improbable, on se rend compte de la vacuité de la chose qui n’avait déjà que très peu d’intérêt avant.
Tout cela a au moins le mérite de passer assez vite. Cependant, s’il n’y avait pas Nicolas Cage qui fait le show, laissé volontairement livré à lui-même par un réalisateur probablement conscient des éventuels talents délirants du comédien lorsqu’il est en totale roue libre, ce serait fade, banal et sans grand intérêt. Le pauvre Joel Kinnaman n’a rien à jouer tant son aîné prend toute la place, sauf à la fin mais il est déjà bien trop tard. Il y a quelques dialogues vaguement intéressants et deux ou trois scènes plutôt fun mais « Sympathy for the Devil » ne marquera pas le cinéma plus que les mémoires et se range directement dans le rayon de ces petites séries B inoffensives (pour ne pas dire inintéressantes) qui pullulent dans les catalogues Netflix ou Prime et qui ne mérite pas qu’on perde notre temps à les visionner à moins d’avoir aucune attente particulière.
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