En voyant les noms de Michele Morrone (vedette de la trilogie 365 Days - que personne n'a visionnée pour l'intrigue) et Megan Fox au générique, plusieurs individus naïfs risquent de se lancer dans le visionnement de Subservience en espérant une histoire d'intelligence artificielle un peu plus sulfureuse que la moyenne.
Nous vous conseillons, cependant, de calmer vos ardeurs dès maintenant.
Malgré une volonté claire de la part de l'androïde incarnée par l'ancienne star de la série Transformers de veiller coûte que coûte sur la santé cardiaque de son nouveau propriétaire, le long métrage de S.K. Dale peine à trouver un ton et un rythme satisfaisant. Subservience s'étale d'ailleurs sur 105 minutes qui, trop souvent, en paraissent le double.
(Excellent flash, néanmoins, d'avoir utilisé Casablanca comme pierre angulaire du passage en mode moins passif et plus agressif de notre robot fatal de service).
S'il a tendance à se prendre beaucoup trop au sérieux, Subservience n'a ultimement pas grand-chose à dire sur le potentiel impact du développement à vitesse grand V de la technologie, tout comme sur le désir naissant entre un être fait de chair et d'os et une entité composée de circuits et de plastique.
Le scénario aurait d'ailleurs gagné à se concentrer sur un seul et même thème, plutôt que de s'encombrer de plusieurs sujets dont il ne fait qu'effleurer la surface.
Nous accordons tout de même quelques points pour la bande originale futuriste et inquiétante de Jed Palmer (Upgrade, The Royal Hotel), qui colle parfaitement aux éclairages ambiants de la direction photo de Daniel Lindholm, mais qui ne s'avère guère suffisante pour rattraper un montage aussi mal cadencé.
Aussi, pourquoi une androïde dont la fonction principale est d'accomplir des tâches ménagères a-t-elle été conçue avec des ongles de plusieurs centimètres de long?
Pas très pratique tout cela...
Subservience est disponible dès maintenant en version originale anglaise seulement sur Netflix.