Spider-Man est certainement l'un des personnages qui ont été le plus souvent exploités au grand écran depuis les vingt dernières années. Hollywood a rapidement compris qu'il s'agissait d'un superhéros auquel les fans étaient particulièrement attachés. Même si Spider-Man: Homecoming était la troisième mouture en moins de 15 ans, le film a tout de même généré des recettes impressionnantes de 880 millions $ au box-office mondial.
Il faut dire que, même si la bande-annonce ne nous annonçait pas un autre opus sur les origines de Peter Parker, nous avions peur d'être à nouveau habités par ce désagréable sentiment de déjà-vu qui est venu nous hanter plus d'une fois dans les salles sombres au cours des dernières années. Heureusement, Spider-Man: Into the Spider-Verse ne ressemble à rien de ce que nous avons pu voir dans les précédentes moutures de la franchise. En fait, ce film d'animation de Sony ne ressemble à rien de ce que le cinéma a osé nous proposer au cours des dernières années. Le visuel est différent, à la fois vintage et révolutionnaire; l'histoire nous étonne à chaque détour et la trame sonore nous enivre d'un curieux sentiment d'invincibilité.
Le récit n'est pas simple - des Spider-Man de différentes dimensions débarquent dans un New York moderne et tente de neutraliser Doc Ock et Wilson Fisk avec l'aide de Miles Morales, un garçon brillant qui a récemment été piqué par une araignée radioactive -, mais il est expliqué avec beaucoup de finesse par un narrateur omniscient. Les personnages sont plutôt intéressants et nous proposent chacun un univers ludique qui leur est propre. C'est certainement Spider-Ham et Peni Parker (deux derniers sur l'image ci-dessous), issus respectivement du monde des cartoons et des mangas, qui sont les plus inusités pour les novices.
Spider-Man: Into the Spider-Verse a osé aller au-delà du CGI conventionnel pour s'inspirer du visuel des bandes dessinées. On voit même apparaître sporadiquement des vignettes, des bulles, des cartouches et des onomatopées. Le long métrage apporte un vent de fraîcheur bienvenu dans le monde de l'animation; il est impossible de le nier! Le film se permet aussi un humour déjanté : tante May est dépeinte comme une bad-ass, Peter B. Parker est un quarantenaire bedonnant, divorcé et apathique (loin de l'image que nous nous faisions jusque-là de Spider-Man), puis, évidemment, il y a Spider-Ham qui, de par sa seule présence, rend toutes les situations comiques.
Le film Spider-Man: Into the Spider-Verse est amusant du début à la fin. Bien que ce ne soit que les fans invétérés de Marvel qui comprendront toutes les subtilités de cet univers complexe, les néophytes auront tout autant de plaisir à voir se balancer tous ces Spider-Man dans New York.