********** French Exit est présenté en salles dès le vendredi 2 avril. **********
On ressort plutôt perplexe du visionnement de French Exit. Cette comédie dramatique surréaliste, à la fois classique et expérimentale, nous laisse un arrière-goût amer. On aurait espéré que l'éventail de personnages bigarrés qui constelle le scénario et ses quelques éléments fantastiques soient suffisants pour nous arrimer à l'histoire, mais celle-ci manque trop d'éclat pour être sauvée par des détails.
French Exit raconte l'histoire d'une sexagénaire mondaine de Manhattan qui doit déménager à Paris quand elle apprend qu'elle a liquidé presque l'entièreté de sa fortune. Son fils sans ambition et son chat, qu'elle croit être la réincarnation de son défunt mari, l'accompagnent dans cette nouvelle vie.
Au centre de ce film froid, on retrouve une brillante performance d'actrice et c'est d'ailleurs celle-ci qui sauve la production d'une lente agonie. Michelle Pfeiffer s'avère exceptionnelle dans la peau de Frances Price, une femme impitoyable qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, pas même par un prétentieux serveur parisien. Lucas Hedges incarne son fils, un jeune homme ennuyeux qui suit sa mère au pas sans trop se poser de questions. Le rôle lui sied comme un gant. Les personnages secondaires sont aussi interprétés avec brio par une habile distribution internationale.
La mise en scène élégante permet également au film de s'élever. Azazel Jacobs a su adapter les mots de Patrick Dewitt avec style. Le problème se trouve définitivement dans le récit, qui n'emprunte jamais les chemins les plus simples pour arriver à ses fins. D'ailleurs, la conclusion s'avère probablement le moment le moins accessible de l'ensemble. Y'a-t-il quelque chose à retenir de cette dernière scène mystérieuse?
Pour l'interprétation de Michelle Pfeiffer, French Exit vaut le détour, mais, outre cela, le film n'a pas suffisamment d'intérêts pour affronter la compétition.