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l'autre...
J'ai préféré l'autre! :(
L’envers du génie
J'ai appris à connaitre Yves-Saint-Laurent avec le premier biopic réalisé par Jalil Lespert que j'ai adoré. J'avais tant aimé le premier film que je tenais bien sûr à voir le second !
Cela faisait longtemps que j'attendais sa sortie en salle au Québec et j'étais impatiente d'en connaitre davantage sur la version de Bertrand Bonello. Cela dit, je dois dire que j'ai été quelque peu refroidi par la lecture de plusieurs critiques se plaignant souvent de sa longueur, des interminables silences, de son caractère hyper-sexuel et de son manque de trame narrative. Au bout du compte j'ai tout de même décider d'aller le voir en salle pour me faire mon propre avis et je dois dire que je ne regrette pas mon choix !
S'il est vrai que la première version reste ma favorite, celle-ci a tout de même beaucoup à offrir. D'abord, de par son caractère indéniablement très artistique qui lui confère une grande beauté, cela malgré que les thèmes traités reste, dans l'ensemble, assez lourds et sombres. Ensuite, par l'excellent jeux des acteurs, particulièrement celui de Gaspard Ulliel qui incarne Saint-Laurent à merveille. Vraiment chapeau ! Aussi s'il est vrai que le film comporte des longueurs (particulièrement les scènes vers la fin de sa vie, qui selon moi auraient pu être discartées puisque' honnêtement il ne s'y passe pas grand chose...) je n'ai pas trop souvent de la lenteur de certaines scènes. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à assister à un film d'action...!
Autre point important, alors que j'avais lu qu'il s'agissait d'un film assez osé, notamment en raison de son caractère sexuel, je l'ai plutôt trouvé assez ''soft'' sur ce point. En fait, il n'y a aucune réelle scène de sexe dans le film. Bien sûr, le scénario évolue dans un univers marginale souvent teinté d'un atmosphère assez d'homo-érotique, pourtant presque tout est suggéré plutôt que montré. Nous sommes donc bien loin de La vie d'Adèle, pour ceux que cela intéresse... ;)
En conclusion, il s'agit d'un bon film qui n'hésite pas à aborder des thèmes difficiles tel que la maladie mentale, l'abus extrême de drogue, de médicament et d'alcool, la violence sexuel et j'en passe, mais qui le fait tout de même d'une manière artistique sans chercher à choquer ou à ridiculiser.
YSL
Ayant vu à l'automne le film Yves Saint-Laurent de Jallil Lespert et, aujourd'hui, la version de Bertrand Bonello, je ne peux qu'apprécier davantage cette dernière réalisation quant à sa forme peu conventionnelle pour un biopic et surtout quant à la ressemblance troublante des acteurs ainsi qu'à l'excellence de leur performance.
Habile mise en abyme avec Helmut Berger qui interprète fidèlement Saint-Laurent dans ses derniers moments. La version Bonello avec sa distribution exemplaire nous imprègne de façon capiteuse dans l'univers opiacé du célèbre couturier.