***** Blood Quantum est disponible sur toutes les plateformes de vidéo sur demande dès maintenant en version originale anglaise et en français. *****
Je pense qu'il est nécessaire de préciser d'emblée que si vous n'êtes pas un fan de cinéma gore; de corps décapités, éviscérés et dévorés par des créatures sadiques, Blood Quantum n'est pas pour vous. Le long métrage d'horreur saura, par contre, satisfaire les amateurs de ce type de production, à la hauteur de leurs sanglantes expectatives.
Esthétiquement, Blood Quantum épate. Le film canadien propose des maquillages crédibles et terrifiants, des effets spéciaux convaincants et des décors effrayants. Les zombies de Jeff Barnaby courent, crient, mordent et dévorent sauvagement leurs victimes innocentes. Ils sont à la fois beaux et monstrueux. On doit mentionner l'efficacité non négligeable de ces quelques dessins qui tapissent l'oeuvre et appuient le propos. La séquence d'ouverture, poétique, lance le film de façon magistrale. On y retrouve un pêcheur qui découpe les saumons qu'il vient à peine d'attraper. Tout se déroule comme prévu jusqu'à ce que les poissons s'agitent sur la table. Même étripés, ils refusent de mourir.
La trame narrative de Barnaby est beaucoup plus sophistiquée que ce à quoi on s'attend généralement d'un film de zombies. Il y a un discours écologique et politique sous-jacent qu'on ne peut ignorer. Aussi, cette idée de rendre les membres des Premières Nations immunisés contre le virus qui se propage à une vitesse catastrophique amène le long métrage plus loin. Évidemment, en cette période de pandémie mondiale, Blood Quantum dévoile un sous-texte différent que le cinéaste n'aurait jamais pu prévoir.
On doit dire que les performances des acteurs sont plutôt inégales. Certains sont particulièrement convaincants, alors que d'autres détonnent par leur manque d'expérience. La tension de l'histoire aurait aussi pu être mieux calibrée, comme on retrouve certains passages plus traînants qui étiolent notre niveau d'attention. Mais, malgré ses petits défauts ici et là, Blood Quantum se révèle une surprise épatante qui tend à nous faire réfléchir en plus de satisfaire un petit côté tordu.