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Richelieu
Quel film fantastique, merveilleuse l'histoire qui reflète la réalité de tous ces latinos qui viennent faire les jobs que nous les Québécois ne veulent plus faire et c'est comme ça même en Europe . Les acteurs sont toutes et tous excellents, j'ai beaucoup aimé et je le recommande à toutes et tous. Il va surement gagné un prix .
« Richelieu », c’est du solide !
Commençons par un cliché : « Richelieu » est un film coup de poing. Du genre qui vous laisse sonné. Quand le générique a commencé à défiler, j’étais au bord des larmes, incapable de me relever tout de suite. Le film de Pier-Philippe Chevigny est en effet une œuvre forte, bien meilleure que ce à quoi je m’attendais. Après avoir vu la bande-annonce, je craignais un film un peu manichéen, où un méchant patron exploite sans vergogne de pauvres travailleurs guatémaltèques.
Il n’en est rien. Ce n’est pas un gestionnaire impitoyable que « Richelieu » dénonce. C’est un système où le profit repose sur l’exploitation de la main-d’œuvre. « On a un mode de vie qui est rendu possible grâce à cette forme d'exploitation », a expliqué le réalisateur en entrevue, ajoutant : « Notre panier d’épicerie ne coûte pas cher. Si on arrive à faire notre épicerie à ce prix-là, c’est probablement parce que des travailleurs souffrent en bas de la chaîne de production. » En ce sens, nous sommes tous, il faut bien l’admettre, un peu coupables des conditions déplorables imposées aux travailleurs.
Les faits qui ont inspiré le scénario se sont déroulés sous le chef conservateur Stephen Harper. Il est possible qu’on ait amélioré depuis le programme des travailleurs étrangers temporaires du gouvernement fédéral pour mieux protéger ces étrangers qui viennent faire des jobs dont personne ne veut chez nous. Mais le système économique basé sur la recherche du meilleur coût, mondialisation oblige, est plus vivant que jamais.
La réussite du film repose sur un scénario solide. Le cinéaste a d’abord parcouru le Guatemala en compagnie d’Ariane Castellanos, son interprète principale, qui lui a servi d’interprète ! L’actrice, elle-même d’origine guatémaltèque par son père, est remarquable dans le rôle de cette traductrice chargée de transmettre aux Guatémaltèques les ordres de la direction. Son vis-à-vis, Marc-André Grondin, joue avec justesse un gestionnaire à la fois imposant et fragile. Quant aux acteurs hispanophones, ils sont tous excellents, notamment Nelson Coronado dans le rôle difficile de Manuel.
« Richelieu » est réalisé avec une maturité rare et surprenante pour un premier long métrage. J’ai déjà hâte de découvrir le prochain opus de Chevigny.
Dénonciation du Capitalisme
Film foudroyant et bouleversant sur ces entreprises qui exploitent les immigrants qu`ils embauchent à des conditions inacceptables. Une mise en scène sobre et efficace. Une performance remarquable de l`actrice principale. Un film qui nous choque et provoque notre indignation envers ces injustices sociales. La scène finale est magnifique à nous arracher les larmes.
Le film est bien fait mais quelques scène sont assez dur chapeau a Marc André Grondin.
Un très bon film , dure mais très bon
Un très bon film, dure mais bien balancé ...une phrase du film résumé très bien le propos et l'action du scénario ...;" maintenant vous savez ce qu'ils ressentent, vivent!" Aucune longueur, les acteurs sont tous très crédibles. Le sous tirage des échanges en espagnol n'est pas très fatigant ...avec cette fin ouverte ...on peut en ressortir avec un espoir pour les protagonistes. Certes le scénario décrit une situation dont une partie des conditions ont été récemment éliminées ...mais l'on comprend rapidement que l'exploitation de main d'œuvre étrangères est si facile car aucune canadien ne veut faire des "jobs de marde" encore moins à des salaires en bas du taux du salaire minimum.
Capitalisme exacerbé.
Un autre excellent film québécois. Nous sommes vraiment choyés de ce côté-là cet été. C'est l'histoire d'un engrenage malsain qui happe tous les protagonistes. J'ose espérer que la réalité n'est pas si pire. Le film est bien réalisé et les comédiens sont très crédibles. Certains seront heureux d'apprendre qu'il n'y a pas de dialogues ni de chansons en anglais...Seul bémol, cette scène un peu trop longue où le sang coule à flots. À voir.
Uppercut social.
Une claque. Un film qui fait réfléchir. Une œuvre forte et déchirante. Un moment intense qui vous retourne le bide. Des instants déchirants qui vous mettent les larmes aux yeux. « Richelieu » c’est tout cela à la fois, un long-métrage en forme d’uppercut social et probablement le meilleur film québécois vu cette année alors que la concurrence était rude, rien qu’avec cet été, du sublime « Les hommes de ma mère » au suspense singulier et maîtrisé « Les chambres rouges ». Ici, on est dans un pur film social sur le monde du travail au Québec et au sein d’une niche en particulier : celle des exploitations, qu’elles soient agricoles, en usine ou autre, et des travailleurs immigrés qui viennent y travailler à cause du manque de main-d’œuvre. On pense fortement à un autre film de la Belle Province sur le sujet, « Les Oiseaux ivres » qui avait été sélectionné pour représenter le Canada aux Oscars mais qui versait plus dans le contemplatif et nous avait bien moins touché et impacté...
Avec « Richelieu », rien à voir. On est dans du cinéma réaliste au plus près des personnages et de leurs préoccupations. Il y même un gros air des frères Dardenne dans la façon de filmer de Pier-Philippe Chevigny, avec une caméra nerveuse qui suit les traces de ses personnages. On est au cœur des excès du capitalisme et de ses conséquences et le constat est édifiant. De manière logique et par une démonstration tout sauf démagogique, le long-métrage nous montre comment l’exigence de toujours plus de profits demandés par les actionnaires et les dirigeants entraîne les directeurs d’usines (ici remarquable Marc-André Grondin) à passer outre la morale et la décence. On voit donc un patron embaucher des immigrés sud-américains à moindre frais et les faire bosser dans des conditions précaires et intenses. La domination verticale synonyme d’exploitation humaine est dépeinte ici de manière implacable et le résultat fait froid dans le dos. Pire, il nous sidère et en ce sens, « Richelieu » est une œuvre coup de poing presque proche du documentaire.
La justesse de traitement est notable, le film ne sombrant jamais dans le manichéisme bien que la charge contre ces pratiques de gestion de personnel soit implacable et équivoque. En une heure trente top chrono, « Richelieu » nous montre par une multitude de petites séquences ce qu’est l’esclavage moderne. Dans le rôle principal, Ariane Castellanos est incroyable et c’est à travers ses yeux (qui sont les nôtres) que l’on découvre l’horreur de ces conditions de travail. Une séquence à l’hôpital nous broie le ventre tellement elle est insoutenable et dégoutante mais qu’en même temps elle cristallise bien les dérives de cette manière de faire travailler l’humain au nom du profit. Ce qui va en découler nous rend furieux et on est pleinement investi dans le sort des personnages, ces travailleurs exploités consciemment qui se font complètement bousiller la santé dans des conditions indignes pour un salaire de misère. « Richelieu » est donc un sacré pamphlet social que ne renierait pas un Stéphane Brizé ou un Ken Loach et pour un premier film c’est un coup de maître. Quant à la séquence finale, belle et déchirante, elle termine le film sur une belle note d’humanité. Une œuvre forte et nécessaire, bravo!
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