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Rêves inondés.
Ce premier film de la co-créatrice de la série « Westworld » est très ambitieux, aussi bien sur la forme que sur le fond. Et si la première est hautement louable et figure certainement comme l’une des propositions visuelles les plus abouties et réussies de cette année – elle est même à tomber par terre, le second laisse parfois à désirer et fait manquer à « Réminiscence » son statut d’incontournable de cet été. Mais aussi celui de petite pépite de science-fiction qu’il aurait pu être. L’idée à la base du scénario est plutôt intrigante : dans un monde ravagé par la montée des eaux et une guerre dont on ne verra rien, un ancien Marine a monté une société qui permet aux gens de revivre leurs plus beaux souvenirs grâce à une machine (cet aspect est malheureusement très peu approfondi, sa conception et son but restant dans l’ombre). Située dans ce contexte intéressant et plutôt original, une intrigue policière va faire se croiser, entre autres, une femme fatale, un riche homme d’affaires et des trafiquants d’une drogue de synthèse.
L’idée de cette machine permettant de revivre ses souvenirs devrait faire fonctionner la fibre nostalgique à plein régime mais elle n’est pas toujours exploitée comme elle le devrait. Elle sert plutôt de prétexte à faire avancer l’enquête de manière régulière, par à-coups. Et permet aussi pas mal de facilités de scénario pour expliquer ce qui se trame. Une enquête mystérieuse et captivante au début qui perd petit à petit de son attrait et aboutit à une résolution pas forcément des plus heureuses. Mais on la suit tout de même avec un intérêt poli et quelques petits rebondissements viennent parfois nous sortir d’une torpeur qui pointait le bout de son nez. Hugh Jackman semble un peu fatigué dans ce rôle quand Rebecca Ferguson nous laisse entrevoir à quel point ce rôle de femme fatale lui va bien mais qu’elle n’a pas assez d’espace pour le jouer. C’est Thandie Newton dans le second rôle de la meilleure amie et assistante qui attire le plus notre attention et fait regretter que cette actrice soit si rare et sous-employée. Rien de bien révolutionnaire sur le plan narratif donc, c’est même un peu décevant.
Mais passons au versant visuel. Le Miami sous les eaux créé pour l’occasion est en tous points magnifique et cela dès la séquence inaugurale du long-métrage. Les plans larges sur la ville engloutie nous subjuguent par leur beauté et les effets spéciaux sont très réussis. Le côté rétro-futuriste choisi pour la direction artistique fait penser à un film noir d’anticipation que peu de films ont emprunté. On pense aux très vieux et méconnu « Passé virtuel » sorti il y a vingt ans et qui prenait une trame similaire mais avec la réalité virtuelle comme contexte. Un petit bijou oublié. Ici, le côté film noir n’est pas assez creusé mais l’esthétique qui s’y colle est tout à fait réussie. On aurait aimé en savoir plus sur cet univers et peut-être qu’une série aurait davantage rendu grâce à un tel postulat. En attendant, si on fait abstraction du côté niaiseux de l’amour fou qui traverse tout le film (et qui le rend un peu kitsch) et d’une intrigue finalement très quelconque, on ne peut que s’émerveiller devant d’aussi beaux décors et un univers probant et passionnant.
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Réminiscence
Super histoire captivante et qu’on ne peut deviner…