« Un bon p'tit film »; il n'y a pas de meilleure définition que celle-là pour décrire Ramona et Beezus. Il est rare que l'on se permette d'excuser autant de clichés avec une telle aisance, que l'on disculpe naturellement une finale si prévisible et absurde qu'elle nous ferait presque honte dans tout autre genre cinématographique et que l'on justifie la piètre qualité des effets spéciaux par un simple choix de direction de la narration, mais qui ne voudrait défendre ce film qui, tout comme son héroïne, nous fait sourire en nous conviant presque de stéréotypes ancestraux tel que « on peut arriver à tout faire »? C'est bien parce que c'est mon travail...
Ramona est une fillette très créative et adorable, mais qui cause constamment des dégâts importants autour d'elle. Lorsque son père perd son emploi, la jeune intrépide tente de trouver des solutions au problème monétaire de sa famille, mais ne parvient qu'à se créer davantage d'ennuis. Sa grande soeur, Béatrice (qu'elle a toujours surnommé Beezus), est amoureuse de son ami d'enfance, Henry, mais Ramona s'immisce constamment dans sa relation, la faisant paraître ridicule aux yeux de son aimé. Sa tante Béa lui promet, de son côté, de ne jamais la laisser tomber, mais alors qu'elle retrouve son amour du secondaire, Hobart, elle s'éloigne de plus en plus de la petite fille, insécure et craintive.
Beaucoup trop d'histoires différentes s'entrecoupent pour que les enfants restent parfaitement attentifs et comprennent aisément le cours de l'histoire. Entre la mise à pied du père de Ramona, l'amour naissant de sa tante et de sa soeur, la mort de son chat et l'effroyable possibilité d'un déménagement imminent, les petits cinéphiles seront, malheureusement, rapidement embrouillés. Des sujets très matures - comme le licenciement, le décès, le divorce, le rejet - rencontrent souvent des thèmes plus légers - comme des bourdes enfantines et des romances juvéniles; ce qui ne serait pas vraiment un défaut si un travail plus minutieux avait été fait sur l'homogénéité générale du récit.
La jeune Joey King donne une performance absolument remarquable dans le rôle de Ramona. Sa polissonnerie et son sourire coquin sont contagieux et même salutaires à nos problèmes (insignifiants) du quotidien. Même si on cherche longtemps la véritable utilité de Josh Duhamel dans l'histoire, sa performance, comme celle des personnages secondaires (Selena Gomez et Ginnifer Goodwin sont très attachantes), est tout à fait respectable et souvent émouvante.
L'innocence de l'enfance, la naïveté et l'imagination débordante de ces petits êtres est un sujet d'une qualité inestimable pour toucher le coeur des parents et de tous ceux qui ont la chance de fréquenter de près ou de loin ces humains au regard neuf, qui nous font découvrir, souvent inconsciemment, les immenses possibilités de notre monde. Ma filleule me disait récemment que les étoiles étaient des yeux magiques permettant au père Noël de vérifier si les habitants de la Terre étaient sages ou non. Alors, tenez-vous-le pour dit, les bêtises que vous faites la nuit peuvent avoir des répercussions importantes sur le nombre de cadeaux que vous recevrez à Noël. Merci à ma nièce Éloïse pour son pragmatisme et à Ramona pour ses maladresses divertissantes.
« Un bon p'tit film »; il n'y a de meilleure définition que celle-là pour décrire Ramona et Beezus. L'innocence de l'enfance, la naïveté et l'imagination débordante de ces petits êtres est un sujet d'une qualité inestimable pour toucher le coeur des parents et de tous ceux qui ont la chance de fréquenter de près ou de loin ces humains au regard neuf, qui nous font découvrir, souvent inconsciemment, les immenses possibilités de notre monde.