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Fantaisie new-yorkaise.
À la lecture du synopsis de petit film indépendant, on se dit que l’on est dans une comédie sociale sur l’immigration et le choc des cultures. Alors certes, il y a un peu de cela mais pas du tout comme on pouvait s’y attendre. En effet, ce premier film de l’acteur et réalisateur Julio Torres emprunte de nombreux chemins de traverse et se positionne davantage comme une fantaisie farfelue avec certes une connotation sociale derrière. On suit donc les pérégrinations d’un jeune Salvadorien qui tente de réaliser son rêve en émigrant aux États-Unis, à New York plus précisément, pour tenter de devenir concepteur de jouet. Sur sa route, il va rencontrer une quinquagénaire azimutée censée l’aider dans son processus d’immigration mais qui va se révéler être un sacré fardeau. Entre digressions oniriques (la plupart du temps convaincantes), comique décalé et burlesque, analyse sociologique, récit initiatique et même emprunts à la science-fiction, « Problemista » est une denrée cinématographique rare, originale et bigarrée.
Même si le premier long-métrage de Torres nous présente beaucoup de seconds rôles gratinés correspondant la plupart du temps à des vignettes comiques assez bien négociées, il repose surtout sur les rapports entre ces deux personnages hauts en couleur et admirablement écrits. Lui, en jeune Candide gay venu d’Amérique centrale est sacrément gratiné avec sa démarche étrange, son phrasé particulier et sa mèche de cheveux rebelle. Elle, en veuve hyperactive, bourrée de tocs et de manies au comportement tyrannique et bipolaire l’est tout autant. Leur association fait forcément des étincelles comiques, notamment dans les dialogues, qui font mouche! Torres est aussi à l’aise devant la caméra que derrière avec une prestation colorée et kitsch totalement assumée et Swinton est un choix plein de bon sens au vu de la carrière tout-terrain de l’une des actrices les plus versatiles en activité. Et ils occasionnent de nombreux rires même si le côté verbomoteur du personnage de Swinton peut fatiguer par instants.
Côté mise en scène, Torres prend le virage de la folie colorée inscrite dans un petit film arty avec beaucoup de maîtrise. Sa vision d’un NYC normal chahuté par des bulles oniriques récurrentes est réussie, ces moments fantaisistes alternant avec d’autres plus terre-à-terre. Et le jeune cinéaste fourmille d’idées pour mettre en scène de manière métaphorique et imagée certaines situations. On sourit beaucoup et il y a de l’idée. Malgré ce côté loufoque et superficiel, il n’oublie pas de délivrer une petite satire d’un certain milieu artistique new-yorkais et de montrer la complexité presque kafkaïenne des règles d’immigration et de travail au pays de l’Oncle Sam. « Problemista » est donc autant un petit film léger et amusant qu’une petite critique pas trop méchante de certains travers américains. Novateur et rafraichissant même si tout cela frôle l’enchaînement de saynètes collées bout à bout pour faire un long-métrage.
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Un petit plaisir sérieux et humoristique
C'est un film assez surréaliste, humoristique...qui traite de l'exploitation de l'autre, de l'affirmation de soi, des complications byzantines du processus d'immigration aux USA en particulier mais indirectement sans doute dans tous les pays occidentaux.
It is a whimsical, humorist with a little touch of surrealism...to show us the very Byzantine complicated process of immigration in the USA in particular but also indirectly in every western country. It also touch the exploitation of the other & self-assertion. The actors are credible in their excess, the rhythm is good, leaving you on a happy note but also with the impression that it was shorter then in reality. Always a good thing in a movie.