Poly

C'est mignon tout plein, attendrissant et ça sent bon «Le Sud'... comme la chanson de Nino Ferrer qui clôt le long métrage.

Naïveté de l'intrigue, manichéisme des valeurs et manque de nuances: Nicolas Vanier applique dans cette nouvelle adaptation d'un feuilleton télévisé de Cécile Aubry le même schéma que celui de Belle et Sébastien, de la même auteure. 

En résulte un long métrage certainement anachronique et pas dépourvu de charme pour autant. Un film familial qui rend le coeur léger, l'espace d'une représentation. Ça aide à passer outre les défauts.

Le film bringuebale entre personnages poussiéreux, tels ces gendarmes échappés du Gendarme de Saint-Tropez, et ana­chro­nis­mes grossiers, quand les enfants d'un village des années 1960 se convertissent au végétarisme.

Nicolas Vanier poursuit sa transposition de l'oeuvre de Cécile Aubry sur le grand écran avec un film aimable et calibré pour séduire toute la famille, mais sans surprise.

Le résultat se révèle trop calibré, dans sa reconstitution d'une époque, et trop maladroit, dans l'écriture de ses personnages, pour convaincre.

Les messages s'accumulent mais l'imagerie d'un autre temps et l'incapacité à changer de braquet rendent l'ensemble un peu trop plat. Dommage, les reliefs sont magnifiques.

Dans ce film de Nicolas Vanier, on découvre une petite fille prête à tout pour arracher un poney des mains d'un méchant... Une incroyable histoire d'amitié avec pour décor la magnifique nature des Cévennes.

Si vous allez voir ce film, munissez-vous de votre âme d'enfant, accessoire obligatoire.