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Unhappy Feet.
Les histoires d’amitié, si on peut les appeler ainsi, entre l’homme et l’animal sont légion sur le grand écran comme sur le petit. En effet, on ne compte plus les films qui mettent en scène ces relations toute particulières au point que c’est presque devenu un sous-genre à part entière (et souvent familial), du cinéma. Que ce soit avec le meilleur ami de l’homme et certainement le plus courant (le culte et larmoyant « Hatchi »), avec les chevaux (« L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux ») ou avec des animaux sauvages comme le lion (« Mia et le lion blanc »), les animaux ont souvent fait le bonheur des salles et des spectateurs. Mais il est bien rare de voir un film mettant en scène la relation entre un oiseau et un humain. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, l’histoire de ce « Penguin Bloom » est tirée de faits réels, ce qui a dû motiver les producteurs à la raconter. Malheureusement, si elle en vaut n’importe quelle autre, cette évocation dispose d’un scénario un peu mince qui a du mal à tenir sur toute la durée d’un long-métrage de cinéma. Le drame vécu par cette famille est certes tragique mais cela valait-il la peine d’en faire un film? Heureusement « Penguin Bloom » est court et contient assez de qualités pour passer outre ce postulat quelque peu léger.
En effet, les images et la photographie proposées par le cinéaste australien sont magnifiques. Il est certain que le fait que le décor de cette histoire se déroule dans un endroit paradisiaque aide beaucoup mais il parvient à les magnifier encore plus. Certains plans sont même sublimes, baignés dans une lumière somptueuse. Ensuite, la symbolique du rétablissement de cet oiseau mis en parallèle avec celle, davantage psychologique du personnage joué par Naomi Watts, n’est pas trop appuyée. De plus, « Penguin Bloom » aurait pu verser dans la larme facile et le pathos excessif mais il reste relativement sobre et c’est une gageure. Ce qui ne nous empêche pas d’être ému au détour de quelques séquences. Et cette œuvre dégage une douceur qui fait du bien. On pourrait même dire que cette histoire de résilience et d’acceptation s’avère apaisante, comme un feel-good movie malgré la tristesse apparente du sujet, et distille ses bonnes ondes à travers l’écran. On passe donc un moment agréable devant ce joli petit film qui n’en demeure pas moins quelque peu anecdotique et un peu limité sur le fond.
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