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X Pearl.
La mini-studio qui monte et qui a lancé beaucoup de jeunes cinéastes tels que David Robert Mitchell (« It follows ») ou les Daniels, à l’origine du carton surprise outre-Atlantique « Everything Everywhere once at all », semble avoir confiance en Ti West. En effet, le cinéaste à l’origine de « X » a pu continuer sa trilogie avec ce « Pearl » et bientôt « MaxXxine ». Le premier était un hommage aussi bien aux films d’horreur gore qu’aux productions porno fauchées des années 70. Le troisième sera plus ancré dans les années 80 mais on n’en sait pas plus. Et ici ce « Pearl » entend plutôt singer et déclarer son amour à tout un pan du cinéma antérieur aux années 50 en nous narrant la jeunesse de Pearl, l’octogénaire meurtrière de « X » où sa femme Mia Goth jouait déjà une des victimes. Elle embarque donc avec lui dans cette trilogie atypique puisqu’elle sera aussi le rôle principal de « MaxXxine », nom de son personnage dans « X » où pourtant elle semblait succomber. Au départ, on se demande ce qui a motivé le studio à lui octroyer du budget pour deux autres films, vu les douze pauvres millions de dollars récoltés par le premier opus. Sauf qu’il en a coûté juste un et idem pour ce « Pearl » qui en a récolté huit... Une rentabilité qui ressemble à la formule de Jason Blum : mini budget, maxi profits ou pas, mais peu de pertes. Qu’on aime ou pas, cette trilogie est un projet troublant et original qui pue l’amour du cinéma bien que « X » ne nous ait pas spécialement convaincu, à cause d’une exposition bien trop longue et d’un revival finalement peu surprenant dans son déroulement. Dans un autre type, « Pearl » est bien plus réussi et distrayant bien qu’il ne demeure rien d’autre qu’un exercice de style.
Mia Goth porte clairement le film sur ses épaules et son long monologue de désespoir est en la preuve ultime et pourrait lui valoir quelques nominations. Mais outre les quelques saillies gores prévisibles et très réussies, en plus d’être des mises à mort sacrément tordues, c’est surtout sur le versant visuel que « Pearl » tire son épingle du jeu. Si « X » retrouvait la palette des films des années 70 tel que « Massacre à la tronçonneuse », on avait déjà pu le voir ailleurs. Là, c’est une œuvre unique dans le paysage actuel, complètement et volontairement surannée. Entre un hommage au cinéma muet, aux films érotiques clandestins de l’époque et aux premiers classiques en couleur, le jeune cinéaste a su retrouver la sève du cinéma d’antan et la restituer dans son petit film d’épouvante qui ne ressemble à rien de connu. On a même droit à une resucée des comédies musicales de l’époque! Les couleurs particulièrement criardes de l’image, le décor bucolique de cette ferme Amish, le clin d’œil à la pandémie ou encore les séquences dans le vieux cinéma puent l’amour du septième art. Cependant, il y a des longueurs, une histoire qui n’en a pas vraiment (hormis la confrontation avec cette mère castratrice) et on constate que ce « Pearl » ne demeure rien d’autre qu’un pur exercice de style certes réussi mais uniquement réduit à cela. Si vous voulez voir quelque chose de différent, rare et passéiste...
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"Pearl", c'est définitivement pas pour tout le monde, mais pour ma part, j'ai adoré. Que dire de la performance de Mia Goth ! Elle est tout simplement extraordinaire. Dommage, les gens de l'Académie du cinéma ne reconnaîtront jamais cette performance unique.
Pearl
Honnêtement un des meilleurs prequel d’horreur! Mia goth est incroyable