Sorte de Maman, j'ai raté l'avion! quelques années en retard, Paul Blart : Flic du mail est un film pour enfants à l'humour inoffensif et redondant qui fait la belle part à Kevin James, une vedette du petit écran qui avait pourtant fait bonne impression lors de ses précédents passages au cinéma (Je vous déclare Chuck et Larry, Hitch). Mais cette comédie, conçue pour lui servir de carte d'affaires, décide de réutiliser de vieux clichés, néglige toute forme de rigueur, que ce soit dans la réalisation, les interprétations ou le scénario, toujours à la recherche d'un gag malheureusement souvent facile et forcé.
Paul Blart rêve d'être admis dans la police du New Jersey, mais son surplus de poids et son hypoglycémie nuisent considérablement à ses chances. Après un autre essai infructueux, Paul, qui travaille comme agent de sécurité dans un centre d'achats, retourne au travail et fait quelques excès de zèle. Mais lorsqu'un groupe bien organisé de criminels (dont le plan est toujours assez obscur) prend d'assaut le centre d'achats et parvient à repousser la police, Paul est le seul à pouvoir libérer les otages, dont sa propre fille. Et peut-être gagner le coeur de la fille au passage.
Après que Paul se soit cogné dans à peu près tout sur son Segway, qu'il se soit saoulé accidentellement et qu'il ait flirté un peu avec une jolie fille, les méchants arrivent pour voler on ne sait trop quoi, on ne sait trop comment. Pas grave, c'est une comédie? C'est exactement ce qu'il faut éviter de se dire lorsqu'on veut réussir une bonne comédie (certains exemples des dernières années l'ont prouvé). Mais Paul Blart : Flic du mail, préfère ne pas trop s'en faire et ridiculiser son héros, qui est un vrai loser, en accumulant les blagues sur les gros. Bon, une ou deux, quand on s'assume, c'est bien amusant. Mais après 1h30, on a fait le tour... même que ça aurait été plus vite de passer par-dessus (hahaha... pardon)!
Humour slapstick oblige, le gros Blart encaisse les coups sans broncher. La réalisation remanie quelques clichés (en fait, suffit de remplacer le héros par un gros avec le vent dans les cheveux au coucher de soleil) pour permettre quelques bons gags, mais le tout s'essouffle vite. Tandis que les comédiens secondaires laissent toute la place à James, ce dernier, pourtant habile pour faire rire, manque de punch et de timing, d'autant que son personnage, en « raté sympathique », n'est pas plus attachant qu'il faut, possiblement parce qu'il n'est pas assez « vrai » dans ses relations interpersonnelles.
Quelques bons moments dispersés ne suffisent pas (jamais) à faire une bonne comédie. Encore un cas où on essaie de plaire à tout le monde avec un peu d'humour poli, un peu d'humour impoli, un peu de romance, un peu d'action... Sans ambition, le film est à proprement parler un échec anonyme qui s'assume. Comme Paul Blart. Souhaitons que ses artisans; le réalisateur Steve Carr en particulier (dont la feuille de route contient Dr. Doolitle 2 et Rebond), s'assument aussi.
Cette comédie, conçue pour servir de carte d'affaires, décide de réutiliser de vieux clichés, néglige toute forme de rigueur, que ce soit dans la réalisation, les interprétations ou le scénario, toujours à la recherche d'un gag malheureusement souvent facile et forcé.
Contenu Partenaire