Dans l'histoire du cinéma, il y a bien peu de choses aussi mignonnes que ce petit ours brun qu'est Paddington Brown. Le chapeau rouge enfoncé sur la tête, de petites pattes collantes de marmelade et un regard naïf auquel il est impossible de résister. Paddington est un personnage d'une gentillesse et d'une douceur incomparable que l'équipe de Heyday Films a su transmettre à merveille avec cette nouvelle franchise ludique et attendrissante. Cette fois, le petit Paddington arrive à convertir de dangereux criminels en chefs pâtissiers! Du génie!
On croyait qu'il était impossible de faire un film aussi adorable et poignant que le premier Paddington, sortie en 2015, mais nous avions tort. Paddington 2 est tout aussi fantastique que son prédécesseur. Le protagoniste nous fait vivre toutes sortes d'émotions. Nous sommes d'abord attendris par ses réflexions candides et ses gestes magnanimes, puis nous avons le coeur brisé lorsqu'il est injustement accusé, puis forcé de purger la peine de prison d'un autre. La conclusion s'avère aussi particulièrement émouvante.
Alors que Nicole Kidman interprétait le vilain dans le premier opus, c'est Hugh Grant qui prend le relais. L'acteur est absolument formidable dans le rôle d'un acteur, expert du déguisement. On a la chance de voir le comédien enfiler des costumes de chien, de roi, de clochard et de religieuse. Il incarne à la perfection ce méchant clownesque qui n'est pas suffisamment ténébreux pour effrayer les enfants, mais qui se fait habilement détester en raison de sa vantardise dès les premières minutes. La famille Brown, qui a beaucoup moins de temps d'écran que la dernière fois, fait également du bon boulot afin de prouver que les humains peuvent aussi être généreux; ce n'est pas que les ours qui possèdent ce genre de qualités.
Paddington 2 nous propose aussi une visite de Londres et de ses principaux monuments à travers une chasse au trésor. L'histoire, écrite par Paul King et Simon Farnaby, est bâtie intelligemment. Elle n'est pas trop difficile à comprendre pour les enfants ni trop simpliste pour ennuyer les parents. Il y a cette chose incroyable dans Paddington que bien peu de films familiaux arrivent à obtenir : il n'est pas nécessaire de construire un récit à deux niveaux (un pour les parents et un pour les enfants) puisque le premier niveau suffit aux deux générations. La façon d'interpréter l'histoire n'est probablement pas la même pour les adultes, mais les aventures rocambolesques de ce petit ours qui s'enfuit de prison en montgolfière sont suffisantes pour conquérir le coeur des grands, comme des petits.
Il n'a rien de plus mignon que Paddington, tout simplement. Vous aurez envie de tenir la porte à un étranger ou de saluer votre voisin quand vous sortirez du visionnement de Paddington 2. Ce petit ours nous donne une leçon de savoir-vivre et de bonheur dont nous avons tous grand besoin.