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titre original anglais
"v.o.f.s.-t.a. : Oscar and the Lady in Pink"
la version ne serais pas le titre en français, pas en anglais, car vous (cinoche) metter sans arrêt le titre originale en anglais dans tout les films, même ceux juste en français de pays francophone... pas fort
Critique Oscar et la Dame Rose
Eric-Emmanuel Schmitt n’en finit pas de décliner pour grand écran les œuvres qu’il a écrite, ainsi après Odette Toulemonde, on le retrouve cette fois-ci dans une œuvre qui traite cette fois-ci d’un sujet plus grave: traité de la maladie par le biais d’un enfant qui se sait condamner. Le réalisateur ne tire pas son film du côté du mélo mais celui-ci tangue plus vers le conte un peu en quelque sorte comme l’excellent film La vie est Belle de Benigni, sauf qu’ici le clown triste est interprété par Michelle Laroque qui se retrouve dans un registre inhabituel qui lui va comme un gant et trouve ici un très beau personnage tragi-comique en interprétant cette femme avec justesse et ténacité, nous permettant ainsi de se laisser bercer par ces histoires rocambolesques de catch ou encore que chaque journée équivaut à 10 ans de vie de ce petit garçon. Ce petit garçon qui en a marre qu’on ait de la compassion pour lui, sauf cette rose qui le traite de «sale petit microbe».. Et autre arrive à lui donner le moral, la prouesse du réalisateur est donc de réussir à dégager un personnage angoissé, terrorisé. Dès les premières minutes du film, on découvre donc un lien d’amitié très solide qui se lie entre le petit garçon et la dame en rose dont cette rencontre ne peut la laisser indifférent, chaque moment passé en compagnie de ce petit garçon permet à la dame rose de voir grandir une force et un amour auquel elle n’aurait jamais imaginé, permettant aussi au spectateur de se sentir concerné et de vivre ainsi avec les deux personnages la destinée tragique savamment mis en scène de la destinée de ce petit garçon. On ne peut rester indifférent et chaque scène devient ainsi un émerveillement, on retrouve bien l’esprit en quelque sorte de La vie est belle, le film évite presque tous les pièges, on a tout de même par moment du croire à la sincérité du petit garçon, qui garde toujours le sourire, toujours l’espoir et n’existe jamais autrement par le message qu’il véhicule et ce malgrél’interprétation faite par Amir ben Abdelmoumen. Le film ne tombe pas ainsi dans des excès de lyrisme, le réalisateur ne cherchant pas la pitié auprès des spectateurs, ne détournant pas ainsi le discours qu’Eric-Emmanuel Schmitt a voulu faire passer dans son film. On regrette aussi que le réalisateur souhaite faire passer à tout prit une morale qui ne peut malheureusement être accepté de tous, comment est-ce qu’un garçon qui meurt donne une leçon de vie à ceux qui restent? Mis à part cette envie du réalisateur/scénariste que plusieurs spectateurs ne peuvent accepter, il n’en demeure pas moins qu’il est bon de temps en temps de pouvoir pleurer, d’être tendre, de grandir… car quoi que l’on puisse dire la mort d’un proche nous fait tout de même grandir montrant que malgré le dénouement final, on finit tous par accepté d’être aidé par quelqu’un qui nous tend la main. Le réalisateur qui a retravaillé son scénario pour le coup, a eu la bonne idée d’adapter sa caméra à la vue du garçon, ainsi tous les décors sortent de l’imaginaire du garçon, couleurs riches et décors nettoyés: pas d’instruments médicaux, pas de repères temporels… disposant aussi d’un entourage reprenant des personnages caricaturaux. Bref Oscar et la dame rose est un film magnifique qui sous l’œil moderne de ce réalisateur qui nous avait déjà transporté avec Odette Toulemonde prouve qu’il est encore possible de trouver certains films qui peuvent nous transporter. Eric-Emmanuel Schmitt arrive donc à traiter d’un sujet qui fera toujours débat car bien que celui-ci soit traité avec sagesse ou maladresse, cela restera toujours délicat à aborder et bien que les effets spéciaux ou le style voulu par le réalisateur gâchent le terrain, mais face au jeu du jeune Amir qui malgré son personnage quelque peu bâclé, arrive à dégager une insouciance et à véhiculer une émotion magnifique. Schmitt arrive à nous faire comprendre que la vie est précieuse et malgré ces quelques défauts et moments d’égarements, comme ces scènes inutiles de combat de catch qui nuisent à la cohérence du film, possède aussi des effets spéciaux assez moches, n’apportant pas le résultat escompté, au vue de ce que l’on avait déjà vu dans Odette Toulemonde, on se dit qu’il aurait sans doute fallu ne pas raconter l’histoire en y apportant des effets aussi saugrenus. Peut-être que le réalisateur a cherché à se rattraper de son précédent film qui n’avait pas plu à tout le monde. Quoi qu’il en soit, on a cherché à nous faire philosopher sur le sens de la vie le tout dans une pilule qui pourrait apporter l’indigestion à bon nombre de spectateurs. A noter que la trame sonore est parfaite, composé par une Michel Legrand pas assez exploité.
Merci!
Merci aux critiques d'avoir faire baisser mes attentes. Comme ça, j'ai pu apprécier le film!