Mauvais mix.
Il y a une petite dizaine d’années, un film comme « Opus » aurait été original et peut-être un peu plus plaisant par son côté inédit que le visionnage présent. Attention, pas qu’il aurait été bon pour autant non plus. Mais, depuis, les chefs-d’œuvre ou petits bijoux de cinéma que sont « Midsommar », « The Menu » et « Blink Twice » sont passés par là et ce premier film de Mark Anthony Green en est le mix parfait. Ou devrait-on dire un plagiat ou une photocopie ? On n’ira peut-être pas jusque-là mais on retrouve comme dans ceux-ci un fond satirique ou dénonciateur, une communauté isolée qui accueille un parterre de personnes qui ne se connaissent pas et un côté thriller à frissons horrifiques ou gore pour saupoudrer le tout. La progression narrative est la même, les petits indices que quelque chose ne tourne pas rond également et on a aussi une sorte de gourou qui lie le tout (ici John Malkovich en lieu et place de Ralph Fiennes ou Channing Tatum). Bref, on a l’impression d’avoir déjà vu plusieurs fois ce film mais en beaucoup mieux.
Ici, on parle donc d’une star de la musique qui fait son grand retour après trente ans d’absence et qui invite quelques personnalités du showbiz triées sur le volet à venir assister à un showcase privé dans la propriété reculée où il habite avec une communauté. Le programme est alléchant mais plus « Opus » avance plus tout devient au choix, soit raté, soit prévisible, soit sans queue ni tête, soit mal développé. Les réactions des personnages ne font pas vraiment de sens hormis le personnage principal et les autres convives ne sont pas du tout développés dans des rôles mal écrits ou clichés (pauvre Juliette Lewis). En outre, la plupart des apports censés mettre mal à l’aise ou angoisser sont proches du ridicule. Il y a même certaines séquences qui le sont totalement comme celle où Malkovich chante au milieu de ses convives. L’acteur semble s’éclater en Lady Gaga version folle avec des tenues abracadabrantesques mais on hésite entre le génie et la bouffonnerie.
La jeune Ayo Edebiri (révélée dans « The Bear ») se débrouille pas mal dans un rôle à la fois simple et complexe et le décor de cette communauté qui a tout d’une secte est prometteur. Mais le déroulement du film est un peu chaotique et les éléments plus horrifiques ou gore débarquent d’un coup sans crier gare tout comme le premier dénouement est très abrupt. De plus, on sent une moquerie du culte de la célébrité mais on a du mal à saisir le véritable fond qui demeure confus jusqu’à l’épilogue qui verse dans le trop explicatif. On est donc peu emballé surtout que la mise en scène est illustrative et très peu inspirée Et on se dit « Tout ça pour ça? ». Une conclusion sans queue ni tête et qui confirme que cet « Opus » est un ersatz mal digéré des références cultes citées plus haut qui avaient, elles, bien plus de carburant et d’intelligence.
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Mystérieux, lugubre, stressant à souhait !!!
Du grand Malkovich, j’ai bien aimé l’atmosphère qui règne dans ce film, sur le bout de mon siège j’ai adoré chaque moment une fin impressionnante !!!!
Navet
Un navet. Malkovich se déconsidère.