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Critique Nanny McPhee
En voyant Nanny McPhee on se dit que l’on retrouve un peu de jeunesse puisqu’il s’agit d’une sorte de remake de Mary Poppins, avec un humour différent et des gags remis au gout du jour. Il s’agit donc d’un comte de fée moderne, sans tout fois avoir une histoire qui égale celle de Mary Poppins ou autres anciens films de ce même genre, mais il faut reconnaitre qu’Emma Thompson est superbe dans le rôle de Nanny. On se doute bien qu’Harry Potter y est pour quelque chose concernant la venue sur nos écrans de cette étrange nounou qui se situerait entre Super Nanny et celle de Mary Poppins, il est vrai que grâce au phénomène HP, le cinéma américain et anglais s’est intéressé à un genre qui avait été délaissé depuis de nombreuses années, à savoir la littérature pour enfants, rien qu’a voir ces dernières années ce que les studios ont sortis pour se faire une idée: Le monde de Narnia, Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, Charlie et la chocolaterie… tout les romans de notre jeunesse passent sur le grille de l’adaptation plus ou moins réussite du cinéma, le public est réceptif sans vraiment regardé si le film est bon ou non, trop nostalgique de voir sur grand écran ce qu’il s’imaginait en lisant ces histoires où le fantastique et la magie gotique sont monnaies courantes, Nanny McPhee est une adaptation d’une série de livres Nurse Matilda de l’écrivain britannique Christinna brand où le titre a été modifié pour être plus vendeur, mais ceci n’étant qu’un détail car ce qui intéresse vraiment le gens par rapport à ce type de film est l’histoire et la façon dont celle-ci est racontée. Certes nous n’allons pas revenir sur le scénario qui aurait mérité un peu mieux, au final, le film se révèle être un excellent film qui se regarde sans aucune appréhension où on observe une Emma Thompson qui s’en donne à cœur joie et qui réussit parfaitement l’adaptation d’un comte magique et poétique qui est à la fin très divertissant, certes le film n’est pas culte car il ne vaut pas les excellents films comme Charlie et la chocolaterie mais aura tout de même le mérite de sortir du lot et de mériter autant les honneurs qui d’autres films dans le même genre.
Le réalisateur Kirk Jones dont c’est d’ailleurs le deuxième film après vieilles canailles livre une réalisation bien ficelée ne subissant aucun battement de rythme, certes les studios usent des même recettes dans les films où il est question de créé l’ambiance british si particulière, le tout aidé par un casting plus qu’honorable avec une Emma Thompson aussi amusante que dans Harry Potter, Colin Firth avec sa tête de gendre idéal est parfait ainsi que les enfants dont on sent dans certaines prises que le réalisateur a eu quelques difficultés par moment à les gérer, étant plus à l’aise quand il les films à part. En effet lorsqu’on les voit tous ensemble, on a l’impression de voir un troupeau dirigée par l’ainée de la fratrie qui utilise plus l’espace qui lui est offert, mais les enfants jouent autant que les adultes dans la contribution plus qu’honorable de ces personnages dans la cohérence et la compréhension de l’histoire, qui au final reste attachante et plaisante.
Le fait de disposer de décors et de costumes très en liens avec le style de l’histoire aide aussi naturellement et demeures très bien pensés, l’ambiance du film demeure intacte tout au long de l’histoire baignant entre réalisme et exubérance chronique, tout est fait pour que le spectateur reste dans l’esprit du film et s’amuse au maximum. Et bien entendu nous avons le droit à la perpétuelle morale (comte pour enfants oblige) sur le respect, la confiance en soi, l’amour… certes beaucoup de discours qui au final passe bien tant le scénario n’acène pas avec un discours trop violent et trop appuyé.
Nanny McPhee mérite donc d’être vu et ce par tout le monde, bien que les enfants y trouveront bien évidement leur compte (mais dans ce cas la, Harry Potter ne s’adresse qu’aux enfants), rappelant aux plus grands qu’ils ont conservés une âme d’enfants (et ce même s’ils ne veulent pas l’assumer). Bien que le film soit léger par moment, la magie opère et on ne peut qu’attendre sagement la prochaine visite de Nanny mcPhee, n’oubliez pas:»Quand vous avez besoin de moi, mais que l’on ne veut pas de moi, se jour-là je reste. Quand on veut de moi, mais qu’on a plus besoin de moi, ce jour la je pars»