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Happy Christmas Coming out.
Voici la première réalisation de l’actrice gay Clea DuVall, vue au début des années 2000 dans pas mal de teen-movies comme « The Faculty ». Et il semblerait qu’elle ait mis une partie de sa vie dans cette fiction sur un couple de lesbiennes venant fêter Noël dans la famille de l’une d’elles alors que ses membres ne savent pas qu’elle est gay. Sous l’aspect d’un traditionnel et typiquement américain film de réunion de famille durant les Fêtes à l’aspect léger, on y parle de s’assumer, de ne pas se mentir à soi-même et aux autres ainsi que du poids des apparences. Et c’est sur ce versant peu développé durant les deux tiers du film au profit de quiproquos et de trivialités que « Happiest Season » est pourtant le plus réussi, comme en témoigne sa dernière demi-heure le jour de Noël. Comme souvent dans ce type de productions, c’est lors des repas ou des moments où tout le monde se retrouve que le long-métrage est le plus réussi et stimulant. Et ici, lorsque tout explose, cela devient plus intéressant à défaut d’être révolutionnaire. On pourrait dire émouvant et juste même sur certains aspects, ce qui rattrape plus ou moins « Happiest Season » et le sauve de l’anecdotique et du totalement oubliable. Il y a même des moments vraiment touchants et des répliques tout à fait à propos lors de ce final. Mais en attendant ce climax, on doit se résoudre à une heure de banalités et de moments déjà vus, classiques voire ratés.
De voir Kristen Stewart et Mackenzie Davis en couple dans un traditionnel Christmas movie est plaisant car c’est une avancée progressiste rare pour ce genre de film » En effet, puisque celui-ci en est la vedette et que le personnage gay n’est pas juste un second rôle torturé ou vecteur de comique ou même un faire-valoir. Cependant, « Happiest Season » ne semble pas toujours bien écrit et il y a pas mal de situations et de personnages qui semblent un peu trop outrés et même qui sonnent faux. Par exemple, le comportement de la mère n’apparaît pas très naturel et la plus jeune sœur fait exagérément bête. De plus, durant près d’une heure, il ne se passe pas grand-chose de vraiment palpitant. On ne rit pas. Pas plus qu’on ne sourit d’ailleurs. Même si le film n’est pas à proprement parler une comédie, il manque de traits d’humour. On dirait qu’il ne sait pas choisir entre légèreté et sérieux et que par ricochet il rate les deux. Les acteurs font le strict minimum ou ne semblent pas bien dirigés. Et on ne compte plus les banalités tels que l’ex qui rend jaloux ou des quiproquos quelque peu forcés (le vol de collier). « Happiest Season » souffre donc de son côté banal et déjà-vu que l’aspect LGBT ne vient pas rendre beaucoup plus original. Heureusement donc que cette fin plus réussie vienne améliorer un peu le tout mais ça reste tout à fait dispensable.
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