****** Le film Happiest Season sera disponible dès le jeudi 26 novembre en vidéo sur demande sur les différentes plateformes. ******
Un film de Noël mettant en scène un couple de lesbiennes, ça ne s'est pas vu souvent, pour ne pas dire jamais. En cette période de pandémie, nous sommes à la recherche de productions légères qui sauront nous faire oublier momentanément nos soucis du quotidien. Et si cedit divertissement mélange temps des fêtes et diversité, nous sommes comblés. Évidemment, la diversité n'excuse pas tout, ne nous cachons pas la tête dans le sable : Happiest Season n'est pas une révélation ni un chef-d'oeuvre, mais il arrive à combler ce manque de gaieté (pour ne pas faire un mauvais jeu de mots) qui nous accable ces jours-ci.
La comédie dramatique raconte l'histoire d'Abby et d'Harper, deux jeunes femmes fortes qui forment un couple heureux et épanoui. Lors d'un moment de bonheur et d'euphorie, Harper invite sa copine à passer les fêtes de Noël dans sa famille. Celle-ci accepte avec joie sans savoir que les proches de son amoureuse ignorent qu'elle est lesbienne. Harper présente donc Abby à sa famille comme étant sa colocataire. Les malaises et les malentendus s'inviteront irrémédiablement dans les festivités du temps des fêtes, qui s'annoncent pour le moins pimentées.
Dans la plus pure tradition des films de Noël, on retrouve ici du cabotinage, des minauderies, des imbroglios et de gênants quiproquos. L'histoire, qui propose tout de même certains moments d'émotion sentis, n'est pas particulièrement originale, malgré sa prémisse queer rafraîchissante. Les situations cocasses liées au coming-out d'Harper (ou à sa réticence à faire son coming-out) n'étonneront personne, mais risquent d'en faire sourire plusieurs. Le long métrage aborde également de façon pertinente la recherche de la perfection aux yeux d'autrui et pour soi-même. Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour ne pas entacher l'image que nos parents ou les gens que nous aimons ont de nous?
Kristen Stewart brille de mille feux sous les traits de cette jeune femme forcée de cacher sa véritable identité face à la famille de celle qu'elle aime. Mackenzie Davis se débrouille aussi fort bien, alors que Dan Levy joue adéquatement son rôle de comic relief. Même si on regroupe dans ce personnage beaucoup de clichés, on ne peut s'empêcher de rire lorsqu'on le voit apparaître à l'écran pour promulguer des conseils - pas toujours appropriés - à son amie Abby.
Parce qu'il prône la diversité et plusieurs autres valeurs adjacentes importantes, Happiest Season mérite qu'on lui porte une attention particulière. Tant qu'à réécouter pour la 100e fois Le sapin à des boules, pourquoi ne pas opter pour une comédie un peu plus inclusive cette année?