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Fantastique en musique.
Ce minuscule film de genre produit par Blumhouse est totalement symptomatique du peu de prétention artistique et de rigueur commun à bon nombre de productions fantastiques actuelles. Et encore plus celles destinées aux plateformes de streaming. Comme si on prenait les spectateurs de ce type de films pour des personnes, au mieux, peu regardantes, au pire, limitées intellectuellement. On est clairement dans de la série B de seconde zone qui tente ici de se donner des airs sérieux. On y voit une musicienne dans un grande école qui va pactiser sans le savoir avec le Diable et ainsi concurrencer sa jumelle plus douée qu’elle. Une trame de départ plutôt originale qui ne va cependant pas mener bien loin.
En effet, dans « Nocturne » et comme dans beaucoup de productions du genre, on ne capitalise que très peu sur les postulats souvent originaux et alléchants qui sont proposés. Comme si cette accroche, qui en vaut une bien d’autres, suffisait pour attirer le chaland et qu’ensuite l’équipe de finissait le tournage sans aucune envie d’innover, de surprendre, d’étonner ou tout simplement de livrer une œuvre qui marque et soit au-dessus de la moyenne. Le film déroule donc son petit programme de manière attendue et ne parvient jamais à satisfaire pleinement son public. Ni à réellement le captiver tant il ne se passe pas grand-chose. C’est assez court et correct pour ne pas ennuyer et sombrer dans le navet ou la série Z mais ce long-métrage reste cependant complètement insignifiant.
Si la mise en scène nous gratifie de quelques plans léchés et de séquences atmosphériques à l’effet certain, c’est trop peu pour que « Nocturne » permette à sa réalisatrice d’être repérée pour ce premier long-métrage. Le visuel demeure dans l’ensemble assez anecdotique et ne tire pas parti de son aspect fantastique. Un aspect semblant purement utilitaire et dont l’absence de développements tangibles prouve bien l’absence de velléités artistiques plus poussées. Même le duel psychologique entre les deux sœurs est décevant. Sydney Sweeney, révélée par la série « Euphoria », apporte un peu de densité là-dedans grâce à la justesse de son jeu. Mais aussitôt vu, aussitôt oublié, à l’instar d’une pléthore de productions du même acabit qui pullule sur les plateformes.
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