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UN « NIKI » UN PEU DÉCEVANT
Dès que j’en ai vu la bande-annonce, j’ai eu envie de voir le film de Céline Sallette. Il faut dire que je suis un admirateur de Niki de Saint Phalle depuis un bon moment déjà. J’ai découvert cette grande peintre et sculpteure au Musée d’art contemporain de Nice, auquel elle a laissé de nombreuses œuvres. J’ai eu aussi l’occasion de m’émerveiller à plusieurs reprises devant sa fontaine Stravinsky, près du centre Pompidou à Paris.
Pourtant, ce biopic m’a laissé un peu sur ma faim. Pas au point de regretter de l’avoir vu. Mais il y a dans cette réalisation quelque chose qui cloche. Quoi donc ?
Ce n’est certainement pas l’interprétation de Charlotte Le Bon, que j’ai trouvée impressionnante de justesse. À la fois fragile et lumineuse, la Québécoise incarne une Niki très crédible. En revanche, les rôles secondaires m’ont paru faibles, sans véritable densité. C’est peut-être ce qui explique que l’émotion ne soit pas souvent au rendez-vous, même si la vie de Niki ne manque pas de malheurs : séjour en hôpital psychiatrique, inceste, séparation, etc.
J’ai regretté aussi que la réalisatrice se concentre trop sur les problèmes psychologiques de son personnage et pas assez sur sa dimension créatrice. Car après tout, Niki de Saint Phalle est devenue une des grandes artistes du XXe siècle. Est-ce parce que Céline Sallette n’a pas obtenu les droits de reproduction des tableaux et des sculptures de Niki ? C’est bien possible et c’est bien dommage, car, sans œuvres, son « Niki » m’est apparu plus comme un joli mélo que comme le récit inspirant d’un salut par la création.