Le rôdeur

Il en va de même pour l'intrigue, captivante mais un peu routinière et, au dernier acte, pétrie d'invraisemblances. Le filmage sur le vif, nerveux, dans l'esprit du sujet, dynamise toutefois l'affaire

Le rôdeur est l'un des meilleurs films de l'automne. Habilement construit, il doit tout de même beaucoup à la brillance de Jake Gyllenhaal dans le rôle-titre, un sociopathe tellement normal de prime abord qu'il en est encore plus terrifiant. 

Nightcrawler is its own original monster, a disturbing jog into a demented community I'm sure exists, but one we haven't seen on screen before.

Nightcrawler curves and hisses its way into your head with demonic skill. When the laughs come, they stick in your throat. 

Still, Gyllenhaal does a fantastic job channeling Louis' outrageous and overwrought personality, whether he's offering up lame sermons on entrepreneurship or tying his greasy long hair into a knot. 

C'est là que le scénario de Dan Gilroy est impressionnant. Plutôt que de chercher à nous livrer une leçon de morale en utilisant la fameuse technique de psychologie inversée, l'auteur (qui assure également la mise en scène) se contente de relater les «exploits» de Lou.

Certes le long métrage ne surprendra pas autant que Drive à l'époque, mais il s'avèrera un thriller honnête à la mise en scène travaillée et au suspens excellemment dosé.

Malheureusement, à force de grossir le trait, le film finit par aller un peu trop loin et certaines situations peinent à sembler crédible.

Il y a de quoi réfléchir dans cette satire noire, bien ficelée, qui se penche sur l'état des médias, sur le rêve américain une fois tordu, sur les effets d'une situation socioéconomique en forme de cul-de-sac, sur ce désir de gloire à tout prix. Et sur le voyeurisme considéré comme l'un des beaux-arts.

Le portrait-charge, aux colorations satiriques, mis sur pied par le réalisateur Gilroy et sa famille qui est aussi à la production et au montage, apparaît un peu trop exagéré malgré tout dans cette période où, dans Gone Girl de Fincher par exemple, la critique de la frénésie médiatique était un peu plus subtile et plus généralisée.

It's an incredible piece of work, and so far my pick for not only the best movie of the festival, but maybe the best of the year as well.