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Quelle public étrange ? ! ?
Je dois partager mon expérience. Mettons le film de côté totalement. Je suis allée au cinéma un vendredi soir à 19h, on est arrivé et le film était commencé. Tout le long, ça murmurait excessivement dans la salle. Au dernier tier, lors de la révélation choc, la salle éclate en "Oh! Ah! Ark! rires,...." J'ai alors cosntaté que c'était plein de jeunes filles FANS de Harry Styles Jr. pour sa musique... OMG quelle expérience étrange. Ça n'a pas arrêté de jaser jusqu'à la fin. Bref, c'est moi qui doit être rendue vielle et chialeuse !! Pour le film, j'ai beaucoup aimé les personnages, les acteurs, la musique, les décors. L'histoire manque un peu de support/création de l'univers/cohérence.
Réalités altérées.
Resté inédit en salles en France et honteusement balancé sur Netflix durant la crise, le premier essai de l’actrice Olivia Wilde en tant que réalisatrice, « Booksmart », était un petit bijou de teen-movie malin et profond. Et son excellente réception a dû lui donner des ailes puisqu’elle s’est lancée dans l’écriture, la production et la mise en scène de ce « Don’t worry darling » très ambitieux à tous niveaux. Un peu trop peut-être et c’est ce qui constitue sa limite car ce second long-métrage est bon et réussi mais contient pas mal de petits défauts l’empêchant d’être le classique qu’il aurait pu être. Mais on ne reprochera certainement pas à Wilde cet excès de confiance tant il est rare de voir des productions si originales et imposantes pour un film tous publics. Déjà difficile de le classer dans une quelconque catégorie tant il brasse les genres, du drame à l’histoire d’amour, du film rétro à la science-fiction en passant par un fond sociétal fort. Fort mais peut-être un peu trop en surchauffe et à la mode en ce moment, à base de féminité bafouée et de masculinité toxique.
Cet embrassement de plusieurs genres n’empêche absolument pas « Don’t worry darling » d’être cohérent et passionnant deux heures durant. Cependant il faut avouer qu’un quart d’heure de moins n’aurait pas été un moindre mal car il y a un ventre mou et quelques longueurs en milieu de bobine. L’autre défaut majeur du film est la manière dont son incroyable - mais pas si surprenante que cela avec le recul - révélation est amenée. Du montage à l’explication, ce dénouement pourrait passer pour un tantinet bancal (et presque frustrant pour certains dont on fait partie) dans la manière dont il est exposé. Ceci mis de côté, c’est clairement un film à concept mais un concept sacrément excitant et alléchant en tous points. Il est rare de voir des productions hollywoodiennes si novatrices et motivées par l’amour du cinéma et ça donne l’eau à la bouche, surtout lorsque c’est parfaitement maitrisé comme ici. Et heureusement le film ne repose pas uniquement sur ce fameux twist final. On s’attend bien sûr à une révélation en forme de conspiration, c’est le côté thriller parfaitement assumé dès le départ du long-métrage, mais de là à en deviner la teneur... C’est après coup que l’on se dit que pas mal de films sortis il y a vingt ans - dont nous tairons les titres pour ne pas gâcher la surprise - usaient du même type de deus ex machina.
Parlons maintenant de la principale qualité de « Don’t worry darling ». On peut regarder dans le rétroviseur des sorties de l’année ou même aller chercher dans le trimestre restant les films qui pourront surpasser celui-ci : et bien définitivement, le film d’Olivia Wilde risque d’être l’œuvre à la direction artistique la plus époustouflante de l’année. L’image est splendide, le décorum et les costumes sont merveilleux, le choix des cadrages et des mouvements de caméra sont impeccables, faisant dès à présent de miss Wilde une artiste à suivre sur le plan formel et technique. Son film est un véritable orgasme visuel de chaque instant. Enfin, si la plupart des seconds rôles manquent de profondeur, Florence Pugh dans le rôle principal est en tous points parfaite et porte le film sur ses frêles épaules avec un entrain rare. Imparfait certes, ce « Don’t worry darling » n’en demeure pas moins une production si rare et si galvanisante qu’elle mérite absolument d’être vue.
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