My Dear Enemy

Le scénario économe décline patiemment ses enjeux dramatiques, non sans en taire quelques-uns. À l'inverse, le dialogue abondant sonne juste, à l'instar des silences, significatifs. Souple et d'une fluidité soutenue, la mise en scène traduit bien ce parti-pris de faire passer l'impression avant l'explication. Mémorables, les deux vedettes offrent un jeu complémentaire et naturel.

Bénéficiant d'une élégante mise en scène et débutant par un ingénieux plan-séquence qui pique immédiatement la curiosité, l'ensemble, qui traîne un tantinet en longueur et dont le rythme lent pourra user la patience de certain, rappelle que les ouvrages sud-coréens ne se liment pas seulement à des histoires de vengeance et de torture.